Dans les débats sur les effets néfastes des réductions d’impôts sur la dette, une référence est centrale, celle du rapport remis par Gilles Carrez en juin 2010 à l’Assemblée Nationale.
Il faut dire que les conclusions de ce rapport sont ébouriffantes : selon lui, sans les baisses massives d’impôts décidées à partir de 2000 (par Laurent Fabius, alors ministre des finances, sous Lionel Jospin ), le déficit de la France aurait été… nul en 2006, 2007, et encore 2008.
Sans ces baisses, tant les déficits que les dettes seraient restés jusqu’en 2008, année de récession, en-deçà des limites (idiotes, on le sait) fixées par le traité de Maastricht.
Pour autant, il est inexact d’affirmer, comme le fait par exemple l’excellent collectif Roosevelt 2012 (proposition 3) que, selon Carrez, il manquerait 100 milliards par an dans les caisses de l’Etat - soit la quasi-totalité du déficit actuel (31 milliards au premier trimestre 2013, l’équivalent de 124 milliards sur un an).
Lire la suite
_________________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________________