Partout dans nos économies de marché, les États prennent à leur charge une part croissante du revenu des ménages. Loin de se limiter à une fonction de redistribution dans un jeu à somme nulle, ils ajoutent toujours plus à leur revenu. On peut y voir une forme de keynésianisme dévoyé, les gouvernements intervenant dangereusement en soutien permanent à la demande globale, et non plus seulement de façon temporaire pour stabiliser nos économies. Mais en vérité, ce qui est à l'ébauche, nous rapproche de plus en plus d'un système d'allocation universelle, cette grande aspiration des libéraux les plus purs, Friedman en tête, pour libérer les entreprises de leur responsabilité sociale et leur permettre de jouer sans entrave leur partition de marché. [...]