Après la mort de la jeune Mahsa Amini, victime de la police des mœurs pour avoir porté son foulard de travers mi-septembre 2022, l’Iran a été secoué de manifestations régulières pour dénoncer la mainmise religieuse des mollahs. Mais au fil des semaines, le pouvoir, surpris dans un premier temps, a repris le dessus. La répression a gagné en intensité à partir de début 2023 avec des arrestations et exécutions en nombre. Conséquence : six mois plus tard, la contestation s’effiloche. Le slogan des manifestants, "Femme, vie, liberté" porte des revendications intolérables pour le régime iranien, qui voit les manifestants comme une menace existentielle, voire un complot de l’étranger.