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Irak : l’art est une arme | ARTE Reportage

De Mossoul à Bagdad, en passant par Bassorah, la jeunesse qui peuple l’Irak d’aujourd’hui ne ressemble à aucune autre. Au chaos politique et sécuritaire dans lequel ils ont grandi, ces jeunes doivent aussi composer avec le poids des normes sociales irakiennes. Pourtant, certains ont décidé, à leur manière, de s’émanciper de leur famille ou de leur société, souvent pieuses et attachées aux traditions. Muammar, 23 ans, est originaire de Mossoul, l’ancienne capitale du Califat éphémère de l’organisation de l'État Islamique en Irak. Dans ses textes, il parle des galères de la vie quotidienne, des amours de jeunesse mais aussi des guerres et des violences qu’il a côtoyées depuis sa naissance. A Bagdad, Kathreen partage son temps entre la fac et le théâtre. Sur une petite scène du théâtre national irakien, elle répète avec d’autres comédiens une pièce sur la condition des femmes dans son pays.

Et nous poursuivons notre route plus au Sud, pour rejoindre “la Venise du Moyen-Orient”, la ville pétrolifère de Bassorah, où une scène émergente du graffiti a vu le jour ces dernières années. Le jeune artiste graffeur dessine sous les ponts qui jouxtent les rives du Chatt-el-Arab, en dépit des menaces dont il pourrait faire l’objet par les tribus locales, les forces de sécurité irakiennes ou encore les milices chiites. Du Nord au Sud de l’Irak, cette jeunesse post-2003, en quête de liberté à travers sa pratique artistique, a décidé de rompre avec une trajectoire toute tracée en s’extrayant du carcan imposé par la tradition sociétale.

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