GARANTIE D'EMPLOI
LVSL - Garantie publique d’emploi : défendre les communs contre l’individualisme du revenu universel
Depuis plusieurs années, l’idée d’un revenu universel suscite l’enthousiasme des électeurs de droite comme de gauche, recouvrant alors des réalités bien différentes. De l’outil d’accentuation du néolibéralisme à l’utopie émancipatrice de gauche, ce dispositif protéiforme ne propose toutefois pas de solution au problème politique et psychologique du chômage de masse qui traverse notre société. À l’inverse, la garantie publique d’emploi propose d’orienter ces dépenses publiques vers la création d’emplois utiles à la société et préservant l’autonomie des travailleurs.
10 MAI 1981
À travers l’Ouest, comme partout en France, la victoire de François Mitterrand s’était traduite par des scènes de liesse dans les rues.
Comme un 14 juillet
, titre Ouest-France dans son édition locale de Cherbourg (Manche) pour rendre compte de cette longue soirée du 10 mai 1981. Avec un petit détour par la mairie de la ville où les résultats sont en train de tomber : L’ambiance commence à chauffer. Très tôt, les représentants du comité de soutien à Valéry Giscard d’Estaing quittent la salle. Eux aussi ont compris. Et tout à coup, ce fut l’explosion. Les premiers concerts d’avertisseurs retentirent. Beaucoup de vieux militants ne pouvaient dissimuler leur émotion.
Vu par des patrons et syndicalistes : «on avait l’impression que tout le monde avait voté Mitterrand»
Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac, syndicaliste CFDT en 1981
«A l’époque, j’étais à la CFDT. Appartenant auparavant à des organisations maoïstes, je n’avais jamais voté. 1981, c’était ma première élection. Au premier tour, j’avais voté pour Huguette Bouchardeau du PSU, puis Mitterrand au second tour. Venant de l’extrême gauche, il n’était pas pour moi une grande référence politique, mais j’ai voté pour lui sans état d’âme. La campagne avait quand même été largement à gauche, autour de grands thèmes fédérateurs comme les retraites. Surtout, on voulait en finir avec Giscard.
France Info - Le Parti socialiste ne veut pas se faire voler l’héritage de François Mitterrand
Dans une semaine ce sera le 40e anniversaire de l’élection du candidat socialiste à l’élection présidentielle de 1981.
Lundi prochain, nous serons le 10 mai, date du 40e anniversaire de l'élection de François Mitterrand, et au Parti socialiste, il n’est pas question de se laisser déposséder de cet héritage parce que les hommages seront nombreux et très politiques. Le Parti communiste prévoit un moment de célébration. Jean-Luc Mélenchon - grand admirateur de Mitterrand - organise une conférence en ligne, comme il y a dix ans déjà pour les 30 ans de l’élection.
Le Figaro - Les socialistes se divisent sur la célébration des 40 ans de l'élection de Mitterrand
INFO LE FIGARO - Le patron du PS, Olivier Faure, renonce à se rendre au Creusot (Saône-et-Loire) dimanche, où François Hollande prononcera un discours très politique pour les 40 ans du 10 mai 1981.
Olivier Faure organisera lundi soir prochain sa propre commémoration du 10 mai 1981, 40 ans après la victoire de François Mitterrand à la présidentielle. Le premier secrétaire du PS a en effet renoncé à se rendre la veille, dimanche 9 mai, au Creusot, en Saône-et-Loire, où la Fondation nationale des élus socialistes et républicains, la Fneser, organise de son côté - et de longue date - une journée consacrée à l'héritage de l'ancien chef de l'État socialiste. Officiellement, Olivier Faure a fait le choix de participer à une Marche pour le Climat à Paris. En réalité, il souhaitait pouvoir prendre la parole au Creusot. Mais seul François Hollande a été invité par les organisateurs à prononcer un discours, annoncé comme très politique.
Le Monde - « 10 mai 81 : changer la vie ? », sur France 2 : les premiers pas de la Mitterrandie
Ce documentaire un brin nostalgique permettra aux plus jeunes de découvrir un temps où la gauche savait parler au peuple, le faire rêver. Les plus anciens y retrouveront les photos de leurs illusions perdues ou de leur rage enfouie.
Les plus de 50 ans se souviennent encore de ce dimanche 10 mai au soir quand, juste après l’annonce de la victoire de François Mitterrand, une foule s’élançait sous la pluie dans les rues de Paris pour gagner la place de la Bastille. Les socialistes prenaient possession de l’Elysée, et la droite semblait enfin sortie de l’histoire. C’est sur ces images pleines d’allégresse oubliée que Cécile Amar et Stéphane Benhamou ont démarré leur plongée dans les trois premières années de ce septennat si particulier. Le choix est judicieux tant les extraits d’archives télévisées, la texture des voix, les sons de l’époque immergent soudain le spectateur dans un monde qui semble à la fois « si loin et si proche », comme le dit la voix off d’Anna Mouglalis.
Télérama - Les années Lang : culture paillettes ou vent de liberté pour les créateurs ?
Mai 1981, François Mitterrand met la culture sur le devant de la scène politique. Jack Lang, plusieurs fois ministre durant ses deux mandats, se démarque de ses prédécesseurs. Le politologue Vincent Martigny, coauteur de l’ouvrage “Les Années Lang”, dresse de cette période un bilan plutôt positif.
Maître de conférences en sciences politiques à l’École polytechnique, membre du comité éditorial du journal Le 1, l’historien et politologue Vincent Martigny, 43 ans, a codirigé, avec Laurent Martin et Emmanuel Wallon, Les Années Lang : Une histoire des politiques culturelles – 1981-1993 (éd. La Documentation française, parution le 11 mai). Interview.
BORIS VALLAUD
Le député socialiste des Landes, qui publie son essai Un Esprit de résistance, revient pour L'Express sur le leg de Mitterrand, l'état de la gauche et du socialisme.
À l'occasion de la sortie de son essai Un Esprit de résistance (éd. Flammarion), qu'il décrit lui-même davantage comme un "manifeste", le député socialiste des Landes, ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée (sous François Hollande), revient pour L'Express sur l'héritage laissé par François Mitterrand, les causes du délitement de la gauche, et l'horizon vers lequel elle devrait tendre pour espérer revenir au pouvoir.
Le Figaro -Boris Vallaud: «Nous sommes dans une guerre de modèles politiques»
VIDÉO - Le député PS des Landes, responsable du projet socialiste pour 2022, était l’invité du «Talk Le Figaro» ce jeudi 6 mai.
Pour Boris Vallaud, qui était jeudi l’invité du «Talk Le Figaro», «avec Macron, les Français ont voté pour un deuxième mandat Sarkozy». Et s’il est convaincu que le chef de l’État mène une politique de droite, il se souvient encore de «ce moment cocasse, où l’ombre de Nicolas Sarkozy plane, pour savoir à qui il accordera l’onction, entre un candidat issu de sa famille politique originelle», ou l’actuel président En marche. Le député des Landes publie Un esprit de résistance (Flammarion), un livre dans lequel il propose à la gauche de se retrouver sur le fond. À travers sa réflexion, il livre un socle au débat d’idées, dans la perspective de la présidentielle.
Rassemblée derrière le ministre en 2015, qui a depuis rejoint Emmanuel Macron, la majorité bretonne affronte le scrutin du 20 juin divisée. D’un côté, le socialiste Loïg Chesnais-Girard, de l’autre Thierry Burlot et sa liste d’union LREM-Modem-UDI.
L’atypique attelage breton, qui continuait d’associer socialistes et marcheurs, a fini par éclater. La majorité rassemblée par Jean-Yves Le Drian pour les régionales de 2015, déjà fragilisée depuis son ralliement à Macron en 2017, est désormais scindée en deux groupes. Elle avait tenu tant bien que mal, soudée par sa fidélité au «menhir», leader incontesté de la scène politique régionale depuis 2004, mais deux de ses fidèles se disputeront la tête de la Bretagne les 20 et 27 juin : le président sortant, Loïg Chesnais-Girard, sous bannière socialiste, et son vice-président à l’environnement, Thierry Burlot, sous étiquette LREM-Modem-UDI. Un divorce dû «à des choix de tactiques nationales, pilotés par Paris et guidés par 2022», dénonce le premier.
PRESIDENTIELLES
Fondation Jean Jaurès - 2017-2022, une décomposition sans recomposition
Quatre années se sont écoulées depuis l’élection présidentielle de 2017. Des événements marquants, inédits, comme le mouvement des « gilets jaunes » ou la crise liée à la Covid-19 ont émaillé cette période en mettant en avant les sujets liés à ce nouveau clivage entre « pro » et « anti » mondialisation. À un an de la prochaine échéance, la promesse de 2017 aura-t-elle tenu en 2022 ? Que peut-on attendre de ce scrutin à venir ? Plusieurs éléments d’analyse peuvent nous mettre sur la piste.
Fondation Jean Jaurès - Rétrospective d’avenir, Jean-Philippe Derosier
Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, rappelle, après une évocation des précédents scrutins de la Ve République, que chaque élection présidentielle réserve son lot de surprises.
VACCINS
La Vie des idées - L’hésitation vaccinale, ou les impatiences de la santé mondiale
À lire les sondages, la France se distingue par un haut niveau de défiance vaccinale. Mais, dans la pratique, les taux de couverture restent élevés, et la campagne de vaccination contre le Covid s’accélère. L’hésitation n’est pas toujours synonyme de refus ou de résistance.
2016. La France championne de la défiance vaccinale. Sur une carte du monde en dégradés de rouge, le petit hexagone au centre est peint en bordeaux : il est devenu le mouton noir de la vaccination, c’est du moins ce que présente l’anthropologue Heidi Larson depuis la London School of Hygiene and Tropical Medicine, au terme d’une enquête menée dans soixante-sept pays, qui fait caracoler la France en tête du palmarès. Chaque personne interrogée dans le cadre de l’enquête avait dû se prononcer sur quatre affirmations relatives à l’importance des vaccinations de l’enfance, à l’efficacité des vaccins, à leur compatibilité avec des croyances religieuses et à leur innocuité. C’est sur ce dernier item que les Français s’illustraient par un très haut niveau de défiance. Si le cas des Français est grave, le problème n’en est pas moins mondial : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’hésitation vaccinale « ennemie de l’année » en 2019.
HISTOIRES SOCIALISTES
Fondation Jean Jaurès - Héritiers de l’avenir : une nouvelle collection Gilles Finchelstein
La Fondation initie une nouvelle collection, en format vidéo, qui recueille des témoignages de celles et ceux qui furent les principaux acteurs de l’histoire du Parti socialiste, les réunissant sous un titre emprunté à Pierre Mauroy, « Héritiers de l’avenir ». Cette collection constitue une source précieuse de compréhension des enjeux et des débats qui ont traversé la gauche depuis cinquante ans. Retrouvez sa présentation par Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation.
Henri Weber, le rouge et la rose en replay sur le site de France 5
Le Monde - « Henri Weber, le rouge et la rose », sur France 5 : itinéraire d’un éternel engagé
« Je ne crois pas au meilleur des mondes, mais j’aspire à un monde meilleur », disait l’auteur de « Rebelle jeunesse », fauché en 2020 par le Covid-19. Fabienne Servan-Schreiber et Patrick Rotman relatent sa conversion du trotskisme au socialisme.
Il y a un an, le 26 avril 2020, Henri Weber était emporté par le Covid-19 à Avignon. Il avait 75 ans et l’annonce de sa mort, au milieu du premier confinement et de l’explosion de la pandémie, ne suscita que quelques dépêches et de modestes articles nécrologiques.
Libé - Henri Weber, «de la révolte à la réforme»