- Samedi 27 mars 2021
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Vincent Duchaussoy, secrétaire national en charge du travail, des nouvelles formes de travail et de l'emploi
Une nouvelle fois, l’étude d’impact de l’Unedic sur l’inique projet de réforme de l’assurance chômage du gouvernement, révélé jeudi 25 mars par Le Monde, démontre toute la violence de cette réforme.
C’est en particulier le nouveau système de calcul des allocations qui concentre les injustices. D’après cette dernière étude, 1,15 million de demandeurs d’emplois seraient concernés par la baisse de leurs allocations. Soit 335 000 de plus que dans l’estimation déjà accablante annoncée début mars par le gouvernement. Une paille !
L’étude estime que la baisse des allocations s’établira à 17 % en moyenne et concernera celles et ceux ayant ouvert des droits à indemnisation entre le 1er juillet prochain et la fin juin 2022. Soit les victimes des conséquences économiques de la crise sanitaire. Le cynisme se conjugue ici à l’indignité.
Cette réforme n’a finalement qu’un seul objectif, rappelé lui aussi par l’étude d’impact : économiser près d’1,3 milliard d’euros dans le versement des prestations. Qui va les payer ? Les chômeurs les plus précaires, et particulièrement les jeunes, dont l’entrée dans un emploi stable – déjà difficile – risque d’être encore retardée par la crise. Un véritable choix politique !
Cette réforme déjà scandaleuse en 2019 devient proprement inadmissible au cœur de la crise que nous traversons. Le Parti socialiste appelle une fois de plus le gouvernement à y renoncer et à retrouver sans plus tarder le chemin de la démocratie sociale.