Entré dans la police en 1997, celui qui est désormais brigadier-chef a vu arriver après 2015 une jeune génération très marquée à l’extrême droite.
Sa carrure est impressionnante, tout comme sa détermination à ne plus «fermer sa gueule». Depuis lundi, Amar Benmohamed enchaîne les prises de parole médiatiques et les passages télé. En trois jours, son visage est devenu celui d’un lanceur d’alerte qui dénonce de graves dysfonctionnements au cœur du dépôt du tribunal de grande instance de Paris, là où transitent les personnes arrêtées dans l’attente de leur présentation à un magistrat, ou qui s’apprêtent à être jugées. Son témoignage, ainsi que plusieurs documents révélés par le site Streetpress, mettent en lumière des faits qui se dérouleraient au moins depuis 2017, dans les sous-sols des deux palais de justice parisiens.