Blog Mediapart - Pour refonder le service public hospitalier
Au moment où le « Ségur de la santé » s’achève sur une note amère et qu’il laisse sans réponses des questions essentielles sur le devenir du service public hospitalier, cinq collectifs se sont associés pour lancer un appel à la tenue d’un « Atelier de travail et de réflexion démocratique et populaire » pour la refondation du service public hospitalier. A l’origine de cet appel : le Collectif Inter-Hôpitaux, les Economistes Atterrés, le Collectif Inter-Urgences, le Printemps de la Psychiatrie et les Ateliers Travail et Démocratie entendent s’atteler à recueillir la parole de celles et ceux qui ont traversé la crise sanitaire, soignants comme soignés, et à travailler à la fois à concevoir et conforter des collectifs de soin plus autonomes et à œuvrer pour la mise en place d’une autre gouvernance de l’hôpital public.
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Alternatives Economiques - La planification écologique : une ardente obligation
L'ampleur des mutations requises par la transition écologique suppose de mettre en oeuvre une nouvelle planification afin d'assurer la cohérence des différentes politiques à mener. Et de dégager un consensus sur les nouvelles finalités assignées à l'économie.
Au lendemain de la Libération, Jean Monnet s’interrogeait : comment faire pour expliquer à une population usée, aspirant à un retour rapide de la prospérité, que l’énergie du pays devrait non pas se diriger vers la satisfaction des besoins immédiats, mais être canalisée vers la reconstruction d’équipements essentiels ? Comment faire en sorte que les conditions d’un effort durable soient réunies ? "Il faudra une volonté très ferme et beaucoup d’explications pour faire comprendre aux gens que le mal essentiel est dans l’archaïsme de notre équipement et dans nos méthodes de production (...) Je suis sûr d’une chose, c’est qu’on ne pourra pas transformer l’économie française sans que le peuple français participe à cette transformation. Quand je dis peuple, ce n’est pas une entité abstraite, ce sont les syndicats, les industriels, l’administration, tous les hommes qui seront associés à un plan d’équipement et de modernisation", expliquait-il. La planification à la française était née.
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The Shift Project partage avec vous son analyse du projet de décret relatif à la Stratégie nationale bas-carbone et aux budgets carbone (SNBC). Nous y mettons en évidence pour vous les grands défis et les points faibles de cette « SNBC », deuxième du nom. Nous avons principalement analysé sa cohérence interne. Par exemple : la SNBC est-elle résiliente à une absence de croissance économique, voire à une récession telle que celle qui semble se profiler en 2020 dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 ?
- Téléchargez la réponse du Shift Project en version .pdf de 12 pages : Contribution du Shift Project à la consultation sur la Stratégie nationale bas carbone (The Shift Project, 2020)
La Stratégie nationale bas carbone (SNBC), introduite par la loi en 2015, telle que décrite par le gouvernement français, est « la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la prendre en compte. Adoptée pour la première fois en 2015, la SNBC a été révisée en 2018-2019, en visant d’atteindre la neutralité carbone en 2050 (ambition rehaussée par rapport à la première SNBC qui visait le facteur 4, soit une réduction de 75 % de ses émissions GES à l’horizon 2050 par rapport à 1990). »
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Fondation Jean Jaurès - Municipales : décryptage d’une élection à rallonge
Fondation, par la voix d’Émeric Bréhier et Sébastien Roy, fait le bilan et tire les grands enseignements de ce scrutin historiquement long, qui sera peut-être le dernier avant la prochaine élection présidentielle en cas de report des élections régionale et départementale.
Enfin terminées ! C’est bien ce que doivent se dire de nombreux acteurs de la vie politique française tant ces élections municipales ressemblèrent à un véritable chemin de croix pour certains d’entre eux. Mais ce sentiment a sans doute été également partagé par nos concitoyens si l’on en juge leur entrain à se déplacer aux urnes le dernier week-end de juin 2020. Même s’il convient de suivre avec attention les troisième et quatrième tours de ces élections (l’élection du maire et des adjoints, puis la mise en place des structures intercommunales ou métropolitaines), certaines conclusions peuvent bien être tirées de ce long cycle électoral, en lien avec ce que nous avions pu indiquer lors de nos notes précédentes à l’issue du premier tour du 15 mars dernier.
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Observatoire des inégalités - Faut-il des « statistiques ethniques » ?
Faut-il ou non des statistiques dites « ethniques » ? Le débat entre les « pour » et les « contre » est souvent très virulent. Essayons de comprendre les arguments qui s’opposent.
Mais au fait, de quoi s’agit-il ? Avant de se demander si on a besoin de ce type de statistiques, il faut bien comprendre de quoi on parle. En fait, ces statistiques n’ont rien de réellement « ethnique » ! Il ne s’agit pas de mesurer les populations selon leur « ethnie » d’appartenance, le concept d’ethnie renvoyant à des groupes de populations partageant une culture commune (notamment une même langue). Ces statistiques cherchent en fait à mesurer les populations en fonction de facteurs de discriminations, notamment la couleur de la peau.
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Alain Anziani (PS) devient président de Bordeaux Métropole, qui bascule à gauche
Bordeaux Métropole a élu vendredi son nouveau président. Le maire de Mérignac Alain Anziani, allié aux Verts, a été élu à la tête de l'agglomération qui bascule ainsi à gauche.
Bordeaux Métropole où vivent près de 800.000 habitants, a élu ce vendredi 17 juillet un président socialiste.
Il s'agit du maire de Mérignac Alain Anziani. Le nouveau président fait basculer ce regroupement de 28 communes à gauche après quatre décennies de cogestion droite-gauche.
France Bleu - Le duo Alain Anziani (PS) Pierre Hurmic (EELV) pour diriger la Métropole de Bordeaux
Un accord a été passé entre les écologistes et le parti socialiste pour diriger la Métropole de Bordeaux. Le vote aura lieu vendredi. Le maire de Mérignac Alain Anziani devrait être désigné président et le maire de Bordeaux Pierre Hurmic vice-président. C'est la fin de la cogestion.
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Libé - La faim pourrait tuer 12 000 personnes par jour à la fin de l'année
Selon un rapport d'Oxfam publié ce jeudi, le ralentissement de l'économie et le confinement généralisé risque de pousser 121 millions de personnes vers un niveau critique de faim.
Les effets collatéraux du Covid-19 finiront-ils par devenir plus meurtriers que le virus lui-même ? Pour Oxfam, nous prenons le chemin de ce scénario catastrophe en laissant croître l’insécurité alimentaire. Selon des données du programme alimentaire mondial (PAM) reprises par l’ONG, «121 millions de personnes supplémentaires pourraient être exposées à la famine à cause des répercussions sociales et économiques de la pandémie».
Oxfam - Le virus de la faim : comment le coronavirus sème la faim dans un monde affamé
Oxfam alerte sur le fait que 12 000 personnes pourraient mourir chaque jour de la faim dans le monde avant la fin de l’année 2020. La pandémie de Covid-19 s’ajoute à de nombreux conflits et crises existants, précipitant de nombreux pays en situation de crise alimentaire.
Jusqu’à 12 000 personnes pourraient mourir de la faim chaque jour
La faim n’a jamais été autant d’actualité dans le monde qu’aujourd’hui. La pandémie et la récession économique liée à l’arrêt des activités au niveau mondial ont un impact négatif très fort sur la faim dans le monde : Oxfam estime qu’entre 6 100 et 12 200 personnes pourraient mourir chaque jour de la faim avant la fin de 2020. La pandémie s’est superposée à des crises existantes (crise climatique, crise des inégalités), à des conflits et à la défaillance structurelle des système alimentaires, qui privilégient le profit d’un petit nombre d’acteurs au détriment des petits producteurs.
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La France des territoires semble balancer entre aboutissement ou rejet du modèle métropolitain. La crise du coronavirus a renforcé ces tensions, et les élections municipales ont dessiné une France coupée en deux. Mais elles ont aussi montré une aspiration au local. Il est urgent de concevoir une République de l’intelligence territoriale inscrite dans une véritable cohésion nationale. Pour Nicolas Bouillant, directeur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation, et Thierry Germain, expert associé, ce nouveau modèle territorial pourrait s’appuyer sur une pratique porteuse de beaucoup d’innovation et de démocratie, l’expérimentation locale.
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Libé - La Ch'tratégie du PS pour les régionales : faire d'une gauche deux coups
Verts, roses, rouges… Chaque entité de la gauche plaide pour le rassemblement pour 2022, mais le sien. Patron du PS, Olivier Faure veut toujours être un des architectes de cette union et pense que les régionales pourront être un catalyseur. Surtout dans les Hauts-de-France.
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Le maire communiste de Montreuil a battu le socialiste Gérard Cosme, qui dirigeait le territoire depuis sa création en 2012. Épilogue d’une bataille à couteaux tirés au sein de la gauche.
Le PCF (re)gagne du terrain en Seine-Saint-Denis. Patrice Bessac, maire communiste de Montreuil, a été élu président du territoire Est Ensemble*, ce vendredi soir, à Romainville. Il était candidat face au président sortant, le socialiste Gérard Cosme, ex-maire du Pré-Saint-Gervais, qu'il a battu avec 45 voix contre 33 pour le socialiste (deux bulletins nuls).
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Libé - Joe Biden et Bernie Sanders font un grand pas vers «l’unité» démocrate
Rassemblés pour battre Donald Trump, les deux rivaux des primaires et leurs alliés ont élaboré ces derniers mois un agenda politique de compromis. Dévoilé cette semaine, il marque un net virage à gauche pour le Parti démocrate et l’ancien vice-président.
Une campagne ? Quelle campagne ? Bouleversée par la pandémie de coronavirus, ses barrières sanitaires et ses conséquences économiques, éclipsée par la vague de protestation née du meurtre de George Floyd, la course à la présidentielle américaine de novembre a largement disparu des radars.
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Libé - Le Goulag en version chinoise —
Sous couvert de lutte contre le terrorisme islamiste, la Chine se livre à une répression implacable de la minorité ouïghoure en s’en prenant notamment aux jeunes générations. Cette politique de persécution porte un nom, «la purification ethnique».
Depuis une dizaine d’années, ONG et reporters dénoncent sans relâche la persécution que subit la communauté ouïghoure de Chine, dans la province du Xinjiang. Sous couvert de lutte contre le terrorisme islamiste, les autorités chinoises se livrent à une répression implacable de cette minorité turcophone et à majorité musulmane, estimée entre 10 millions et 15 millions d’habitants et vivant en Asie centrale, à l’ouest du pays, dans ce qui était autrefois appelé le «Turkestan oriental».
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Le Point - 150 intellectuels dénoncent une montée de la censure culturelle
Publiée le 7 juillet dans le mensuel américain « Harper's Magazine », une tribune plaide pour la pluralité des opinions et contre la tentation de la « cancel culture ».
« Notre résistance à Donald Trump ne doit pas conduire au dogmatisme ou à la coercition… » Tout est dit dans l'accroche de cette importante tribune publiée, le mardi 7 juillet, sur le site du vénérable magazine d'idées Harper's Magazine – et reproduite en intégralité par nos confrères du Monde. Intitulé « Lettre sur la justice et un débat ouvert », signé par plus de 150 personnalités internationales issues du monde des arts, des lettres et de l'université, le texte appelle à une prise de conscience face aux menaces que font peser (entre autres) les réseaux sociaux contre la liberté d'expression. Particulièrement aux États-Unis, nation piégée entre les dérives inquiétantes de la présidence ultradroitière de Trump et, en face, la radicalisation fulgurante d'un progressisme devenu fou à force d'obsessions identitaires et d'intolérance viscérale au débat contradictoire. Parmi les signataires de la missive : Margaret Atwood, Salman Rushdie, Kamel Daoud, Francis Fukuyama, Bill T. Jones, Noam Chomsky, l'autrice féministe Gloria Steinem, le trompettiste de jazz Wynton Marsalis ou encore J. K. Rowling. Objet de leur mobilisation : s'opposer à tyrannie de la contrition qui, depuis quelque temps, pousse de nombreuses personnalités à des excuses publiques pour des prises de position jugées insupportables par une partie de la « twittosphère ».
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