L'Obs - A quoi doit ressembler le monde d’après ? Bruno Latour répond aux lecteurs de « l’Obs »
Climat, rôle de la société civile, impuissance de l’Etat, poids des GAFA... En complément de notre dossier, le philosophe revient sur les grands axes de son analyse. Une visioconférence exclusive, depuis son lieu de confinement.
Bruno Latour est l’un des philosophes français les plus connus dans le monde. Au début de la crise du Covid - maladie dont il a été lui-même victime - il a établi un questionnaire qui pose trois questions-clé : si l’on veut que le monde de demain ne ressemble pas à celui d’hier, que faut-il changer ? Que faut-il garder ? Que faut-il jeter ?
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Le Parisien - Une université de rentrée commune à la gauche, ça avance !
Le leader écologiste Julien Bayou a réuni toute la gauche, sauf la France insoumise, mardi soir en visioconférence pour travailler au projet d’une rentrée politique commune après l’été.
Lentement mais sûrement. Selon nos informations, Julien Bayou, le secrétaire national d'Europe Ecologie - Les Verts (EELV) a réussi à réunir, ce mardi soir, en visioconférence une cinquantaine de représentants de partis, d'associations, de « collectifs » et de « think tanks » en vue d'organiser, à la rentrée - en été ou à l'automne, selon l'évolution de la crise sanitaire — une université commune à la gauche. Un comité de pilotage sera mis en place dès la semaine prochaine.
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Fondation Jean Jaurès - Les vrais chiffres du coronavirus ?
De nombreux indicateurs ont été utilisés pour suivre l’évolution de la pandémie due au coronavirus qui se propage à travers le monde. La tentation est grande de considérer que l’on ne connaît pas « les vrais » chiffres de la pandémie (nombre de cas, nombre de décès, nombre de masques...). Antoine Jardin, chercheur au Cesdip et enseignant à Sciences Po et à l’Université de Versailles Saint-Quentin, revient sur ce que sont les indicateurs de l’épidémie, comment ils sont mesurés et compilés, mais aussi comment ils sont interprétés et utilisés dans la définition des politiques publiques.
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Si le virus du Covid-19 s’est propagé aussi rapidement, c’est aussi parce que l’urbanisation est désormais planétaire et qu’aujourd’hui les grandes villes sont connectées les unes aux autres, insérées dans des flux internationaux de biens et de personnes.
À l’heure où nous écrivons, les confinements décidés pour juguler la propagation du Covid-19 concernent quatre milliards d’êtres humains. La simultanéité de ces décisions politiques est exceptionnelle. Le résultat sera une récession d’une ampleur inédite depuis les années 1930. Sur tous les continents, les gouvernements ont ainsi brutalement entravé la fluidité des échanges marchands, mis à mal la machine économique et déstabilisé les sociétés. Ils ont également sévèrement restreint les libertés publiques.
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Non Fiction - Entretien avec Eloi Laurent à propos de "Sortir de la croissance"
Crise sanitaire aidant, la santé et plus largement le bien-être soutenable pourraient devenir les critères selon lesquels toutes les politiques économiques seront jugées à l'avenir par les citoyen-nes
Eloi Laurent a publié fin 2019, Sortir de la croissance. Mode d'emploi (Les liens qui libèrent), et il a accepté de répondre à nouveau à quelques questions pour présenter son livre, qui est par ailleurs en libre accès ici.
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Institut Rousseau - Décentralisation et organisation territoriale : vers un retour à l’État ?
Telle qu’elle fut menée en France, la décentralisation a tendu à mettre de plus en plus en danger la République. Multipliant les exceptions, elle a calqué les structures administratives sur les revendications catégorielles, voire identitaires. Elle n’a pas pour autant favorisé la démocratie. Devenue illisible, elle est demeurée affaire d’élus et, d’élection en élection, une part croissante des citoyens s’en est détournée pour se réfugier dans l’abstention. Diluant les responsabilités entre au minimum cinq niveaux d’action publique, elle a affaibli notre capacité collective à conduire de grands projets, à aménager le territoire et à assurer l’égalité des citoyens devant la loi. Cette note se propose de remettre sur le métier la toile d’une décentralisation dysfonctionnelle dès le départ pour en reposer la superstructure sur des fondations démocratiques et républicaines
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Jean-Marie Harribey - La preuve de la RTT par le chômage partiel
Dans la dernière semaine du confinement, les forces patronales sont montées au créneau pour exprimer leur revendication essentielle de toujours : augmenter le temps de travail ; et en vouant aux gémonies leur cauchemar perpétuel : la réduction du temps de travail. Aux déclarations martiales du Medef et de l’Institut Montaigne [1] se sont ajoutées celles de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) encore plus précises : « Débloquer le temps de travail hebdomadaire, débloquer les heures supplémentaires, repousser l’âge de départ à la retraite. Tout simplement nous retrousser les manches pour reconstruire notre économie. Cela ne fera pas peur aux Français qui sont volontaires pour travailler si leurs syndicats ne leur mettent pas des bâtons dans les roues avec des demandes exorbitantes. En temps normal, la France perd plus de 100 milliards de valeur ajoutée en faisant travailler moins, et moins longtemps ses salariés. »[2] Pour que tout soit clair : « Le gros avantage [de l’allongement jusqu’à 60 heures de travail hebdomadaires prévu par le gouvernement] est que les entreprises des secteurs essentiels et leurs dirigeants pourront appliquer ces nouvelles règles sans accord collectif préalable et donc de manière unilatérale et immédiate. »[3]
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Si les personnes âgées constituent le gros des victimes de la pandémie, les travailleurs d’âge moyen ont également été affectés par le Covid-19. C’est en particulier le cas des professionnels de la santé et des employés dont les postes, au contact du public, augmentent le risque d’exposition au coronavirus.
Les demandes formulées par ces travailleurs de première ligne, qui allaient de la mise en place de mesures de protection sanitaire adéquates à la cessation des activités non essentielles ont fait la une des journaux.
Dans le contexte de cette pandémie, les personnes occupant des emplois à bas salaires dans les services essentiels sont fréquemment contraintes, y compris pour des raisons économiques, de poursuivre leur activité en dépit des risques pour la santé. Risques de contamination sur le lieu de travail, conditions de logement difficiles et comorbidités pourraient alors, en agissant de concert, aggraver les inégalités sociales en matière de santé, avec un effet amplificateur des pertes de revenus et licenciements générés par la crise.
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Le Vent se lève - La protection de la vie comme principe de l’action politique
Dans son discours du 5 mai lors d’une visite dans une école, le chef de l’État Emmanuel Macron déclarait : « Cette période qui s’ouvre le 11 mai, c’est notre responsabilité collective », embrayant le pas aux discours du gouvernement sur la responsabilité « civique », « citoyenne » ou encore « personnelle ». Depuis l’annonce du plan de déconfinement face aux parlementaires fleurissent ainsi les discours qui entendent installer un mouvement de transfert de responsabilité, d’abord du plus haut niveau de l’État vers les collectivités, et en dernière instance ensuite vers les citoyens. L’usage intempestif de l’expression de responsabilité collective impose un examen de ce concept, afin de prendre la mesure de l’arbitraire politique qu’il sous-tend – et ouvrir la voie à une nouvelle éthique de responsabilité fondée sur la préservation de la vie sous toutes ses formes. Par François Méresse.
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De quoi la crise du coronavirus est-elle le nom ? D’un déséquilibre écologique, d’une nouvelle façon de penser le risque, d’un grand effondrement annoncé ? Qu’a-t-elle de véritablement inédit ? L’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz répond à quelques idées reçues sur le sujet. Entretien.
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Attac - Comment les néolibéraux veulent profiter de la crise sanitaire
En effet, alors que sous l’effet de la crise, il semble que ce type de positions soit plus difficile à tenir et à argumenter, en réalité de nombreuses analyses de gauche soulignent avec pessimisme à quel point il ne sera pas évident de pousser en faveur d’un changement systémique, que ce soit sur les questions productivistes, sociales ou écologiques [1]. Ce ne sera pas évident car ces courants restent solidement ancrés dans les champs politiques et économiques dans lesquels ils disposent de relais pérennes, au plus haut niveau du pouvoir.
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Egora, le 13 avril - "Gestion de crise : comme si rien n'existait"
Dans une tribune, Henri Bergeron et Olivier Borraz, chercheurs CNRS (Centre de sociologie des organisations), et Stéphane Le Bouler, président du Laboratoire d'Idées Santé Autonomie (LISA), s'expriment sur la façon dont l'expertise a pu être conduite jusqu'à présent pendant l'épidémie de Covid-19. Voici leur texte tel qu’il nous a été transmis.
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La Vie des idées, Thomas Coutrot - « Mon activité est-elle essentielle ? »
Tandis qu’en Espagne ou en Italie les listes de secteurs essentiels ont fait l’objet d’un débat public, en France le gouvernement a confiné ce débat à la sphère privée. Ce serait en effet contester la subordination du travail au capital. Or un tel débat est aujourd’hui essentiel, sinon capital.
Au début de la période de confinement, parmi les salarié.es encore en activité, quatre sur dix ont participé à une discussion sur le caractère essentiel de son activité pour le pays pendant l’épidémie, et même cinq sur dix parmi les salarié.es qui travaillaient en présentiel, selon l’enquête « Le travail sous épidémie » menée en avril par l’Ugict-CGT auprès de 30 000 salariés. Au total 43 % des salarié.es, qu’ils en aient débattu ou non, jugent leur activité essentielle. Les autres apparaissent beaucoup plus soumis au risque de contagion du fait d’un manque flagrant de protections ; ceci interroge fortement sur les conditions de sécurité de la reprise du travail dans les secteurs non essentiels lors du déconfinement actuel. Ces interrogations sur l’utilité sociale du travail et les arbitrages entre le travail et la vie peuvent-elles préfigurer un vaste débat social sur la reconversion du système productif ?
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Incontestablement, l'ESS a été prise en compte dans les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour permettre de faire face à la crise sanitaire.
Nous avons tenté de suivre les initiatives des différents niveaux de collectivités mentionnant l'ESS : les régions (voir En Bourgogne-Franche-Comté, l'annonce de modalités spécifiques de soutien à l'ESS pour faire face à la situation, Les Régions Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire et Provence Alpes Côte d'Azur annoncent des mesures spécifiques pour aider l'ESS à surmonter la crise sanitaire, 1 million d'euros pour soutenir les structures de l'Économie Sociale et Solidaire en Provence Alpes Côte d'Azur, Des mesures pour aider l'ESS à faire face aux conséquences de la crise sanitaire en Occitanie, Bretagne et Ile de France, Des mesures de soutien pour les acteurs culturels en Centre Val de Loire et En Centre Val de Loire, un Contrat d’Apport associatif Rebond pour soutenir les associations impactées par la crise sanitaire, En Corse des mesures d'urgence intégrant l'ESS et une volonté de repenser notre modèle économique, social et sociétal, Dans le Grand Est, le fonds Résistance pour soutenir les associations, L'ESS dans le plan de relance des Régions, Les mesures de la région des Hauts-de-France en faveur de l'ESS et des associations et La Région Normandie décide le soutien à sept projets du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire), les départements (voir L'ESS dans le plan de relance que prépare le conseil départemental de Haute-Garonne et Le conseil départemental de Guadeloupe affirme sa volonté de soutenir l'ESS), les métropoles (voir A Nantes et à Toulouse les métropoles annoncent leur soutien à l'ESS et aux associations et Soutien à l'ESS et aux associations dans la stratégie de déconfinement de la Métropole de Lyon), les communautés d'agglomération (voir A leur tour des communautés d'agglomération affirment leur soutien à l'ESS face à la crise sanitaire : exemples à Henin-Carvin et à Poitiers) et Paris (voir A Paris, 10 millions pour les associations et 4 millions pour le secteur de l'ESS et Dans le plan de relance de la Métropole du Grand Paris "Soutenir l’Économie Sociale et Solidaire à travers la commande publique")
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The Conversation, Cédric Villani - De la difficile équation entre science et politique
On peut tout lire et repenser à travers la crise du Covid : nos institutions, nos dynamiques économiques, nos politiques écologiques et sociales. On peut y lire aussi des contributions de toutes les sciences, ou presque. On a beaucoup parlé du rôle de certaines applications mathématiques liées à l’intelligence artificielle ou au traçage.
Il y a aussi des sujets moins médiatiques comme la modélisation statistique des dynamiques d’épidémies. Pourquoi cette discipline joue-t-elle aujourd’hui, malgré ses incertitudes, un rôle décisif dans cette crise ?
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C'est un des effets du Covid-19 et du confinement. Avec la fermeture des chaînes de fast-food, des restaurants, des bars... Les agriculteurs ont perdu d'importants débouchés. Les producteurs de pommes de terre ont 450 000 tonnes de tubercules sur les bras, les brasseurs ont perdu 10 millions de litres de bières et le surstockage est massif pour les fromages AOP. Une situation dramatique pour les producteurs qui demandent de privilégier la filière française.
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La Vie des idées - Quand les citoyens écrivent la loi - La convention citoyenne pour le climat