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Le meilleur de 2020 - Observatoire des inégalités - « Entre Roubaix et Neuilly-sur-Seine, le terme « inégalités » n’a pas du tout le même sens. » Entretien avec Hervé Guéry directeur du Compas

Entretiens 10 mars 2020

Selon les villes, la forme que prennent les inégalités de revenus ne sont pas les mêmes. Des inégalités peuvent aussi signifier de la mixité sociale. Les explications de Hervé Guéry, directeur du Compas, spécialiste de l’analyse des données sociales locales.

Comment expliquer qu’au palmarès des inégalités on retrouve côte à côte Roubaix et Paris ?

La question de l’instrument de mesure est essentielle. L’indice de Gini [1] est un outil performant mais il ne tient pas compte du type de distribution des revenus sur le territoire concerné. Un même indice peut signifier une répartition très différente des revenus, des inégalités par le haut ou par le bas. Entre Roubaix et Paris, voire Neuilly-sur-Seine, il n’est pas besoin d’être un spécialiste pour comprendre que le terme « inégalités » n’a pas du tout le même sens. A Neuilly, nous avons une inégalité de revenus avec très peu (s’ils existent !) de ménages à faible niveau de vie. Les inégalités se mesurent entre ménages aisés, si l’on compare à la distribution des revenus nationale. A Roubaix, nous observons un même résultat, mais avec des niveaux de vie qui sont très faibles au regard de la situation nationale. A Neuilly, l’indice de Gini décrit une inégalité de revenus au sein de la commune entre ménages aisés. A Roubaix, nous sommes dans une situation inverse avec un niveau de grande pauvreté très élevé. Paris ressemble plus à Neuilly qu’à Roubaix évidemment, mais avec moins de très très riches.

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