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L'actualité des socialistes du 6 au 12 décembre

CLIMAT

Le Monde - Climat : l’année 2019 devrait conclure la décennie la plus chaude jamais enregistrée

Sur dix mois, la température moyenne mondiale a été plus élevée d’environ 1,1 °C comparé à la période préindustrielle, selon l’Organisation météorologique mondiale.

Avec son lot d’incendies, de sécheresses, de canicules et d’ouragans, 2019 devrait s’inscrire parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 et vient conclure une décennie « de chaleur exceptionnelle », ont annoncé les Nations unies à l’occasion de la COP25 à Madrid, mardi 3 décembre.

« L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines », a fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la Conférence des parties sur le climat, qui doit se poursuivre jusqu’au 13 décembre.

PRECARITE

Observatoire des inégalités - La précarité de l’emploi augmente

Données 5 décembre 2019

Depuis 2014, le taux de précarité de l’emploi a repris sa progression. Sur le long terme, la hausse de la précarité traduit un changement en profondeur du marché du travail qui frappe surtout les jeunes et les personnes peu diplômées.

Après des années de stagnation, la part des emplois précaires (contrats à durée déterminée, intérim et apprentissage) dans l’emploi total a repris sa progression. Le taux de précarité atteint 13,5 % en 2018, contre 12,1 % en 2014. Il s’agit essentiellement de personnes en contrat à durée déterminée et d’intérimaires (lire notre article « 3,7 millions de salariés précaires en France »).

L'observatoire des inégalités - Le mal-emploi toujours au plus haut

Données 5 décembre 2019

Jamais le mal-emploi n’a été aussi élevé que ces quatre dernières années. Il touche désormais huit millions de personnes, un actif sur quatre. Le chômage diminue lentement depuis 2015, mais la précarité du travail augmente.

Chômeurs, travailleurs précaires, découragés du travail : nous estimons à huit millions de personnes le nombre de victimes du mal-emploi en 2018. Il concerne une personne sur quatre parmi les adultes qui ont un emploi ou désirent travailler. Le mal-emploi concerne 2,8 millions de personnes de plus qu’en 1990. Il place des millions de personnes dans l’insécurité sociale, avec des horizons de vie raccourcis, quand une majorité est assurée de la stabilité d’un contrat à durée indéterminée.

Observatoire des inégalités - L’évolution de la précarité de l’emploi selon l’âge

Données 4 décembre 2019

Parmi les jeunes de 15 à 24 ans qui travaillent, plus de la moitié ont un emploi précaire, contre 17 % au début des années 1980. Pour les 25-49 ans, le taux de précarité est passé de 3 % à 12 %.

La précarité de l’emploi [1] est passée de 17,2 % à 53,7 % entre 1982 et 2018 chez les 15-24 ans qui travaillent. Les jeunes sont bien plus touchés que les autres classes d’âge, même si la précarité a augmenté pour tous. Le taux est passé de 2,9 % à 11,5 % chez les 25-49 ans et de 2,3 % à 6,2 % chez les plus de 50 ans.

La montée de la précarité de l’emploi a été particulièrement forte entre le début des années 1980 et le début des années 2000. Le taux de précarité des 15-24 ans atteint déjà 47 % en 2000. Jusqu’à la crise financière de 2008, ce taux semblait stabilisé. Entre 2008 et 2016, il est reparti à la hausse pour dépasser les 50 %. Depuis, il stagne. En comparaison, les autres catégories d’âge ont été relativement épargnées. Une partie du phénomène s’explique, il est vrai, par l’apprentissage : la part des apprentis dans l’emploi des jeunes est passée de 4 % à 17 % entre 1982 et 2018.

Observatoire des inégalités - 39 % des jeunes travailleurs non diplômés en emploi précaire

Données 4 décembre 2019

Cinq ans après leur entrée dans la vie active, 12 % des diplômés du supérieur occupent un emploi précaire, contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme. La sécurité de l’emploi des jeunes travailleurs dépend fortement de leur qualification.

12 % des jeunes travailleurs sortis de l’école depuis plus de cinq ans et moins de dix ans avec un diplôme supérieur à bac + 2 en poche occupent un emploi précaire [1], contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme selon les données 2018 de l’Insee. La précarité de l’emploi ne concerne pas, loin s’en faut, tout le marché du travail. Elle porte sur une partie de la population souvent jeune [2] et peu qualifiée qui n’accède qu’à des postes en intérim ou en contrat à durée déterminée. Ces travailleurs assurent la flexibilité de la production de l’industrie (souvent des jeunes hommes) comme des services (souvent des jeunes femmes).

GLYPHOSATE

France TV Info - Glyphosate : l'Agence nationale de sécurité sanitaire annonce le retrait de la vente de 36 produits dès 2020

Ces produits représentaient en 2018 près des trois quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles.

Trente-six produits à base de glyphosate vont être retirés de la vente en France, a annoncé, lundi 9 décembre, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ces produits représentaient en 2018 près des trois-quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles, précise l'Anses dans son communiqué.

LA GREVE

France Culture - Réforme des retraites : le combat des cheminots

Le gouvernement poursuit les discussions sur sa réforme très contestée des retraites et se prépare à un mouvement massif voire durable à partir du 5 décembre. Jeudi noir dans les transports annoncé. Les cheminots lancent toutes leurs forces dans une grève qu'ils promettent illimitée.

Dans une large coalition, syndicats, partis d'opposition et "gilets jaunes" appellent à faire grève et à manifester le 5 décembre contre la réforme des retraites qu'Emmanuel Macron est déterminé à "conduire à bien", une mobilisation qui s'annonce suivie dans les transports et fait resurgir le spectre de 1995.

France Culture - SNCF : quand la réforme jetait Ricœur contre Bourdieu... il y a 24 ans

En 1995, les intellectuels et la gauche française se fracassaient sur la réforme des retraites, de l'assurance maladie et le statut des cheminots. 24 ans plus tard, c'est Emmanuel Macron, qui se présente en héritier de Ricoeur, qui boucle la réforme avortée du Plan Juppé.

De décembre 1995, on se souvient en France avoir beaucoup marché - pendant trois semaines. Et aussi que la gauche intellectuelle et universitaire s'est fracassée sur la réforme de la discorde. C’est le plan Juppé sur la Sécurité sociale et le système de retraites qui donnera lieu aux grèves de 1995. La réforme est annoncée par le Premier ministre de l'époque, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, alors que plusieurs journées de grève viennent déjà d’avoir lieu ; elle comporte notamment une réforme des retraites, avec un alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé et le passage de 37,5 à quarante années de cotisation, et un vaste plan de refondation du statut des cheminots qu’on résumera par “la fin des régimes spéciaux”. 

LES RETRAITES

Le Monde Diplomatique - Retraite à points... de non-retour par Martine Bulard

Selon les « éléments de langage » (expression branchée pour dire propagande) du gouvernement, les grèves de cette fin d’année dans les transports, l’enseignement, les universités, les hôpitaux, la radio publique, parmi les policiers, etc., seraient menées par des privilégiés qui défendent leurs régimes spéciaux de retraite. Vieille tactique de division.

S’il est vrai que le droit de grève est mieux respecté dans les services publics — c’est aussi pour cela que les pouvoirs successifs s’acharnent à les démanteler —, la réforme des retraites concerne toute la population, salariés et chômeurs, et tous verront leur pension réduite — sauf les très, très, très gros salaires. La propagande n’a guère emporté la conviction. Et le mécontentement des couches populaires et moyennes, comme l’a montré la mobilisation des « gilets jaunes », est si profond que l’approbation ou le soutien à la grève l’emportent sur sa condamnation.

LES MEDIAS

Le Vent se lève - Julia Cagé : « Les médias ne sont pas des entreprises comme les autres »

Nous avons interrogé Julia Cagé, spécialiste de la situation économique de la presse française et partisane du statut « d’entreprise de presse à but non lucratif ». Nous l’avons questionnée sur les transformations juridiques récentes des grandes rédactions telles que Le Monde et Mediapart, ainsi que sur la réforme de l’audiovisuel public portée par le ministre de la culture et de la communication, Franck Riester, qui lui fait craindre une nouvelle politique d’austérité dans ce secteur. Propos recueillis par Simon Woillet et Arthur Cebal.

USA

Le Vent se lève - Comment les milliardaires tentent d’acheter la primaire démocrate pour contrer Sanders

Au grand dam des électeurs, le nombre de candidats à la primaire démocrate ne cesse d’augmenter. L’arrivée du milliardaire Michael Bloomberg et du gestionnaire de fonds d’investissement Deval Patrick marque le franchissement d’un nouveau palier dans la panique des élites néolibérales face à la montée de la gauche américaine, au risque de faire imploser le parti démocrate et d’offrir un second mandat à Donald Trump.

Comme nous l’écrivions précédemment, face au succès des candidatures de Warren et Sanders, les élites démocrates paniquent. Malgré la défaite d’Hillary Clinton en 2016 et les sondages prometteurs de deux candidats marqués à gauche dans d’hypothétiques duels face à Trump, ces cercles de dirigeants restent convaincus que seul un candidat modéré peut l’emporter face à l’ancienne star de téléréalité. À cette curieuse certitude s’ajoute une forte angoisse à l’idée de s’aliéner la classe des ultra-riches qui contribue au financement du parti et dont certains éléments ont déjà indiqué préférer Trump à Elizabeth Warren.

LE SOMMEIL

Fondation Jean Jaurès - Mon sommeil, mon maire et moi : comment les élus peuvent protéger notre repos ?

Le sommeil : voilà un sujet pour les mairies, les départements, les régions ; un sujet prometteur, mobilisateur, novateur. Face à la défiance ressentie par tant de citoyennes et de citoyens vis-à-vis du politique, à la déception éprouvée quant aux capacités des élus à agir sur le concret de nos vies, il y a là une possibilité inédite d’en manifester la puissance, l’utilité et l’imagination. 

L’expérience est banale. Lorsque des amis nous font visiter leur maison ou leur appartement, la majorité des pièces du logis nous sont présentées sans difficulté et souvent avec fierté : ainsi de la cuisine et du salon, de la véranda comme du jardin. Ils sont le reflet du bon goût supposé des hôtes du foyer. Mais, quand il s’agit de la chambre à coucher, la visite s’arrête net, devant la porte, qui doit rester fermée.

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