Le label "issu de la société civile" est brandi aujourd'hui comme gage de légitimité, d'efficacité, d'authenticité politique. Mais pourquoi venir de la société civile serait-il forcément mieux pour gouverner ? Veut-on tous tous la même chose ? Etre gouverné par quelqu'un comme soi ?
Lundi 21 octobre, 8h30 environ, j’écoutais la radio et j’ai entendu l’eurodéputée de la France Insoumise, Manon Aubry, grande invitée de la matinale de France Inter. Et elle a employé ce terme devenu désormais un élément de langage : la société civile.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, on s’est habitué à ce terme et on en a une idée, au moins vague…
En faisant quelques recherches, il est de toute façon facile de trouver des articles et des livres (notamment ceux de Gautier Pirotte, Dominique Colas ou Pierre Rosanvallon) qui en retracent la généalogie et les usages : son apparition dans le sillage du protestantisme luthérien, son utilisation actuelle par Jean-Pierre Raffarin, le mouvement En Marche ou les ONG, sans oublier son traitement incontournable par Hegel, Tocqueville et Marx.
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