Les partis politiques sont mortels, mais peuvent aussi renaître. À quelles conditions ? C’est ce que s’efforce de découvrir Jennifer Cyr à partir d’une analyse comparée de cas pris dans trois pays andins.
Quelle est la capacité de résilience des partis politiques après une crise majeure ? À partir d’une comparaison entre plusieurs pays sud-américains, et plus précisément andins (Bolivie, Pérou, Venezuela), l’enjeu de ce travail de Jennifer Cyr
, issu d’une thèse de science politique, est de déterminer comment certains partis parviennent à surmonter la désaffection profonde de leur électorat, quand d’autres disparaissent purement et simplement de la scène politique. L’auteure entend ainsi identifier les facteurs à la fois structurels et conjoncturels de cette résilience. Concrètement, il s’agit de mettre en lumière les ressources favorables au processus de reconquête d’une crédibilité mise à mal (gestion gouvernementale désavouée), voire d’une légitimité entachée ou perdue (scandales de corruption). À l’heure de la recomposition de la vie politique française et de l’effondrement électoral des deux principales formations qui l’ont dominée pendant plus d’un demi-siècle, les enseignements tirés de cet ouvrage sont, à bien des égards, susceptibles d’intéresser au-delà des cercles américanistes, et même des milieux académiques.
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