Editorial. Si les objectifs de la réforme sont difficilement contestables, les remèdes choisis sont particulièrement durs pour ceux qui vont s’inscrire à Pôle emploi et sont frappés du sceau de l’iniquité.
Emmanuel Macron avait promis, pour l’acte II de son quinquennat, « plus d’humanité ». En s’exprimant, mardi 11 juin, devant l’Organisation internationale du travail (OIT), à Genève, le président de la République s’était livré à un vibrant plaidoyer en faveur de la justice sociale, refusant que « l’ajustement économique et financier » prévale « sur les droits sociaux ». Il avait même fait l’éloge du tripartisme – le fondement de l’OIT, qui recherche des compromis entre l’Etat, les employeurs et les travailleurs –, disant vouloir s’en inspirer en France.
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