A LA UNE
France 3 - "Dimanche en politique". Invité : Raphaël Glucksmann
Le 9 juin 2019, Raphaël Glucksmann, eurodéputé, cofondateur de Place publique, mouvement allié au parti socialiste aux élections européennes, est l’invité de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Eric Hacquemand, journaliste politique à Paris Match.
MICHEL SERRES
Michel Serres, philosophe, était l'invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Carine Bécard (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Jeff Wittenberg (France Télévisions).
Faute de pouvoir évoquer les élections européennes en ce dimanche de vote, Michel Serres a accepté notre invitation pour évoquer la vie (politique ou non), l'univers... et le reste. Et notamment la violence supposée de notre société actuelle, que ce soit dans le réel ou le virtuel : "localement, il y a de la violence, les attentats, etc.", rappelle le philosophe. "Mais si vous regardez globalement ce qui se passe depuis 10, 20, 100 ans, la violence ne cesse de baisser : que ce soit la violence politique, la guerre, les attentats, les violences individuelles... On est toujours attentif au phénomène factuel, aujourd'hui, l'actu... Mais globalement, ce n'est pas vrai ! C'est presque contre-intuitif, personne ne le croit..."
INEGALITES
Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités de revenus
En moyenne, les Français les 10 % les plus aisés touchent 6,7 fois plus que les 10 % les plus pauvres (Insee, 2 016) après impôts et prestations sociales. La France est, après la Suisse, le pays d’Europe où les riches sont les plus riches : le 1 % des plus aisés touchent au moins 7 000 euros contre 5 800 euros au Royaume-Uni par exemple (Eurostat, moyenne 2013-2016). Au total, le 1 % le plus riche récupère presque 6 % des revenus de l’ensemble des ménages.
Tout en haut de l’échelle, les revenus proviennent essentiellement du patrimoine (immobilier, actions, obligations, etc.). En matière de salaires, les écarts vont d’un à trois entre le salaire maximum des 10 % des salariés les moins bien rémunérés et le salaire minimum des 10 % les mieux payés (Insee, 2015). Mais au sein des 10 % des plus hauts salaires, les écarts sont considérables.
Libé - Un riche peut en cacher plein d’autres
Dans son rapport publié mardi, l’Observatoire des inégalités relève que les ultra-aisés, auxquels nombre d’études et d’enquêtes ont été consacrées, occultent ces 10 % de Français qui font également partie des fortunés. Parmi les indicateurs utilisés : le patrimoine, le mode de vie et la qualité de l’éducation.
LES VERTS
Huffington Post - EELV et Yannick Jadot mis en garde contre "le pêché d'isolement"
Parmi les autres signataires, figurent des élus EELV mais aussi l’Insoumise Clémentine Autain ou encore le hamoniste Guillaume Balas.
Plusieurs personnalités écologistes et de gauche, dont des membres d’EELV, ont mis en garde Yannick Jadot et la direction du parti, mercredi, dans Libération, contre le “péché d’orgueil et d’isolement” après leur bon résultat aux élections européennes.
“Les écologistes, comme dans plusieurs pays européens, réalisent une poussée significative (...). Pour autant, ils doivent prendre garde au péché d’orgueil et d’isolement”, écrivent 160 personnalités dans une tribune, dont l’ancien d’EELV Noël Mamère et l’eurodéputée EELV Michèle Rivasi, qui figurait en deuxième position sur la liste de Yannick Jadot aux européennes.
Le Figaro - Jadot esquisse les contours d'un parti au-delà des Verts
Le député écologiste européen Yannick Jadot, dont la liste a créé la surprise en arrivant en troisième position aux élections européennes, a déclaré lundi qu'il souhaitait créer un parti de gouvernement plus large qu'Europe Ecologie-Les Verts. «Il va falloir très clairement dépasser Europe Ecologie-Les Verts. C'est le mouvement qui a permis ce succès, avec d'autres», a-t-il dit sur France Inter. «Il va falloir à minima que tous les mouvements écolos se retrouvent dans la même maison mais surtout, on veut construire le grand mouvement politique de demain», a-t-il ajouté.
Libé - Ecologistes : le mauvais génie de l’hégémonie ?
Auréolés de leur succès aux élections européennes, Yannick Jadot et les Verts affirment haut et fort leur indépendance et leur refus de tout accord d’appareil avec des formations de gauche reléguées loin derrière
Les écologistes ne touchent plus terre. Perchés sur leur petit nuage, ils guettent le monde politique qui s’agite autour d’eux, la foule leur faire des grands signes de la main. Mais les Verts regardent ailleurs. Après leur joli score aux européennes (13,4 %), ils rêvent de conquérir le pays tous seuls, comme des grands. Persuadés que l’écologie devient la seule force capable de rivaliser face aux libéraux et aux nationalistes et que la gauche ne se conjugue plus au futur
Le Vent se lève - Le vote Vert peut-il aller au-delà des gagnants de la mondialisation ?
Les élections européennes de 2019 se sont traduites par une très forte dynamique des partis écologistes en Europe de l’Ouest, souvent plus forte que la dynamique des forces populistes de droite, elle-même importante. Il est dès lors légitime de s’interroger sur les causes de ce vote et sur la composition de l’électorat vert. Quelles leçons politiques en tirer et quelles pistes les dynamiques politiques actuelles laissent entrevoir pour faire de l’écologie sociale une force majoritaire dans un contexte d’urgence écologique totale ? Une analyse proposée par Valentin Pautonnier et Pierre Gilbert.
Les décodeurs du Monde - Les contradictions de Yannick Jadot sur les vaccins et l’homéopathie
L’écologiste a été interpellé au sujet de certaines positions de Michèle Rivasi, numéro deux de sa liste aux européennes.
« C’est devenu impossible, là. » Invité de France Inter lundi 3 juin, Yannick Jadot a été interpellé par un auditeur, Guy, se présentant comme un « vieux militant écologiste ». Ce dernier s’est inquiété du fait que Michèle Rivasi était en deuxième position sur la liste écologiste aux européennes, lui reprochant sa position « antivaccination maladive » et son soutien « aux laboratoires Boiron pour l’homéopathie ».
Appelé par l’auditeur à clarifier sa position sur ces deux sujets, Yannick Jadot a défendu la ligne de son mouvement et la numéro deux de sa liste. Mais ses réponses appellent plusieurs précisions. Explications.
LE POPULISME
Non Fiction - Quel est le peuple des populistes ?
L’analyse comparative permet de comprendre un mouvement mondial qu’un observateur national pourrait négliger. Le livre d’Ilvo Diamanti et Marc Lazar, respectivement professeur de sciences politiques à l’Université d’Urbino et d’histoire et de sociologie politiques à l’Institut d’études politiques de Paris, permet, par la méthode proposée et l’élargissement du national au transnational, d’expliquer un phénomène propre aux démocraties. Les auteurs proposent une réflexion sur les transformations des démocraties libérales depuis la fin du XXe siècle et dont le rythme semble s’accélérer depuis quelques années.
L’ouvrage, paru en 2018 en Italie, a été traduit, amendé et complété pour l’édition française. Il se compose de six chapitres d’analyse sur les mutations des systèmes politiques contemporains en France et en Italie, auxquels s’ajoute un premier chapitre permettant une définition introductive et une mise en perspective historique.
Marianne, Leny Benbara - Comment la stratégie populiste a permis à Errejón de battre Podemos
Quarante élus régionaux, c’est ce qu’il reste à Unidas Podemos après les élections de dimanche dernier. En 2015, Podemos avait obtenu 115 élus aux élections des communautés autonomes à peine un an après sa naissance comme nouvelle formation politique qui devait, selon la formule consacrée, « monter à l’assaut du ciel ». Quatre ans plus tard, les ambitions initiales semblent complètement oubliées et largement hors d’atteinte. En cause, de nombreuses erreurs stratégiques, ainsi qu’un spectacle permanent de division et de repli sur soi.
SONDAGE
BOULE DE CRISTAL Le président sortant obtiendrait 57 % contre 43 % à la présidente du RN
Pas une semaine depuis les élections européennes du 26 mai sans que des sondages sur l’élection présidentielle de 2022, dans trois longues années, ne paraissent. Comme celui de l’Ifop* pour le Journal du dimanche, qui annonce, si l’élection avait lieu aujourd’hui, un second tour entre Emmanuel Macron (30 %) et Marine Le Pen (28 %) dans un match retour de la finale de 2017.
A GAUCHE
France 2 - Démission de Wauquiez : "À droite c'est le bal des faux-culs", juge Faure (PS)
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité des "4 Vérités" de France 2, lundi 3 juin.
"Les victoires sont collectives, la défaite est solitaire", a indiqué Laurent Wauquiez, dimanche 2 juin, alors qu'il annonçait sa démission du parti les Républicains. "Je remarque une chose : à droite c'est le bal des faux-culs. Il y a quinze jours ils étaient tous à célébrer l'effet Bellamy, tous considérant qu'il était l'homme de la situation et quinze jours plus tard, les voilà à s'acharner, la réalité est bien plus simple pour la droite. Dans un premier temps, ils se sont fait piquer leurs politiques par Emmanuel Macron et dans un second temps, ils se sont fait piquer leur électorat", estime Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, sur le plateau des "4 Vérités" de France 2, lundi 3 juin.
Blog Huffington Post - La crise sourde qui assomme le PS
L’échec de la liste PS-Place publique aux européennes provoque une crise aussi profonde qu’à LR, et peut-être plus grave. En coulisses, pas de contestation du leadership, et pour cause: il n’y en a plus! La dynamique est du côté des écologistes.
L'Obs - « Big bang de la gauche » : Clémentine Autain défie Jean-Luc Mélenchon
Après avoir critiqué la ligne populiste de LFI, la députée insoumise plaide pour « un big bang de la gauche » dans une tribune au « Monde ».
Dans l’univers si discipliné de la France insoumise, cela ressemble à une déclaration de guerre. Ce mardi 4 juin, la députée insoumise Clémentine Autain appelle dans une tribune au « Monde » à un « big bang de la gauche » afin de « construire une espérance capable de rassembler et de mobiliser ». « Le pire serait de continuer comme avant, de croire que quelques micro-accords de sommet et de circonstances pourraient suffire à régénérer le camp de l’émancipation, que l’appel à une improbable “union de la gauche” à l’ancienne serait le sésame. […] Il est temps de se parler et de s’écouter, de se respecter pour pouvoir avancer en combinant le combat pour les exigences sociales et écologiques », peut-on lire dans ce texte signé par un millier de personnes.
Pour un Big Bang, Il est minuit moins deux. L'urgence nous oblige.
Où sont passés la colère sociale et l’esprit critique qui s’aiguisent depuis des mois dans notre pays ? Ils demeurent dans les têtes, dans les cœurs et dans la rue. Mais la situation politique est catastrophique. Au lendemain des élections européennes, le bon résultat de l’écologie politique ne peut masquer le fait que la gauche est en miettes, désertée par une très grande partie des classes populaires. La gauche et l’écologie politique sont loin de pouvoir constituer une alternative alors même que le pouvoir en place et la droite fascisante dominent la scène politique dans un face à face menaçant où chacun se nourrit du rejet de l’autre et le renforce. Le pire peut désormais arriver. Nous n’acceptons pas ce scénario. Nous devons, nous pouvons proposer un nouvel horizon.
Alors que Jean-Luc Mélenchon garde le silence, les tenants de la stratégie populiste et les partisans de l'union de la gauche se disputent la ligne du mouvement.
“La pente qui est prise est mauvaise. Il est possible de l’inverser. Mais cela est impossible si chacun ne prend pas pour lui-même ses responsabilités”. Ainsi avait réagi dimanche 26 mai Jean-Luc Mélenchon, la mine et le ton particulièrement graves, au soir de la sévère défaite enregistrée par la France insoumise aux élections européennes.
MIGRATIONS
Fondation Jean Jaurès - La crise migratoire : une crise de l’idéal frontalier européen
« En novembre 2018, le triste record du nombre de morts et de disparus a atteint plus de 2 000 pour la cinquième année consécutive, malgré la baisse du nombre de personnes qui traversent vers l’Europe. Pour le seul mois de juin, une personne sur sept ayant traversé la Méditerranée centrale a trouvé la mort, par rapport à une personne sur dix-neuf au premier semestre 2018 et une sur trente-huit au premier semestre 2017 ». Ce cri d’alarme, c’est celui de Charlie Yaxley, porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU, prononcé en juillet 2018.
Les migrations dépassent le cadre de l’État-nation, et les solutions qu’elles appellent, si on les souhaite pertinentes et efficaces, doivent, elles aussi, dépasser ce cadre. L’Europe est confrontée à des mouvements de grande ampleur, dont les causes sont si profondes et si diverses qu’elles ne peuvent être gérées dans le seul cadre national.
BRESIL
La Vie des idées - Brésil : une crise en trois actes
Le cas brésilien illustre la crise démocratique que traverse l’ensemble du monde : après une expérience de gauche importante, le pays a basculé vers l’extrême droite. Ce n’est pas, selon Tatiana Roque, un retour vers la dictature d’autrefois, mais un exemple d’érosion interne de la démocratie.
Outre l’intérêt que le phénomène suscite par la position du Brésil en Amérique, l’élection de Jair Bolsonaro offre des pistes importantes pour comprendre la fragilisation globale de la démocratie à l’heure actuelle ainsi que les difficultés de la gauche pour lui faire face. Rappelons que, pendant les années 2000, plusieurs gouvernements de gauche sont arrivés au pouvoir en Amérique latine, ayant inspiré même de nouveaux partis européens, comme Podemos. En ce qui concerne le Brésil, il paraît intéressant de se demander pourquoi, après l’expérience novatrice des gouvernements de Lula, au lieu de devenir le terrain pour un renouveau de la gauche, le pays est devenu un laboratoire pour la réinvention de la droite. Le cas brésilien est ainsi l’illustration d’un phénomène beaucoup plus vaste.
CLIMAT
Usbek et Rica - « Cibler les comportements des gens sans changer le système, c'est risible »
Les comportements des consommateurs changent, mais pas assez vite pour répondre aux crises environnementales. La sociologue Sophie Dubuisson-Quellier nous explique quels mécanismes et enjeux collectifs sont à actionner derrière les comportements individuels, trop souvent pointés comme responsables.
La crise climatique, celle de la biodiversité, les pollutions multiples et les risques de pénurie de ressources placent l’humanité face à une urgence inédite si elle veut assurer sa propre subsistance. De nombreux citoyens commencent à réagir face à ces menaces, manifestent, désobéissent mais changent aussi leurs comportements en tant que consommateurs. La consommation de produits bio explose, le nombre de végétariens et vegan également, les pratiques « zéro déchet » et le do it yourself traduisent une volonté de réduire la voilure de la surconsommation, confortée par le développement de l’économie de fonctionnalité.
ALGERIE
Fondation Jean Jaurès - L’armée algérienne déchirée entre la rue et les clans
Après plusieurs semaines de contestation en Algérie, le hirak – le mouvement – ne s’essouffle pas et demeure unitaire. La journaliste spécialiste de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient José Garçon analyse et décrypte la stratégie du régime, de l’armée et de son leader, Ahmed Gaïd Salah, pour maintenir coûte que coûte un système dénoncé et rejeté par le hirak, et s’interroge également sur l’issue politique de ce moment démocratique historique.
MEDECINE
Médecin militant féministe, Martin Winckler est également romancier et essayiste. Installé au Canada depuis 2008, où il a été chercheur invité au Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal jusqu’en 2011, il est de passage en France à l’occasion de la sortie de son nouveau roman, L’Ecole des soignantes, paru aux éditions P.O.L en mars 2019. Le Vent Se Lève l’a interrogé sur les rapports entre médecins et patients, les conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques et l’aliénation qui résulte de ces rapports de force.