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Telos - Jeunesse et Gilets jaunes

La quasi absence des vingtenaires, en particulier des étudiants, dans le mouvement des Gilets jaunes, ne manque pas de frapper. Certes, ils lui manifestent leur sympathie[1]. Mais ils étaient peu nombreux sur les ronds-points et dans l’effervescence des sites Gilets jaunes, la France en colère ou la France énervée on repère surtout des catégories plus âgées, actives ou retraitées[2]. Le livre d’Anne Muxel, Politiquement jeune (L’Aube, 2018), qui brosse un portrait minutieux de la nouvelle génération, permet d’engager une réflexion sur cette désertion.

Les jeunes auraient pu être d’ardents supporters des Gilets jaunes

Sur le plan politique, les jeunes ont défriché le chemin sur lequel avancent allègrement les militants des ronds-points : celui de l’apolitisme. Leur vision, en effet, combine scepticisme envers la capacité de changement par le politique, méfiance et parfois franche hostilité envers les élus et, plus généralement, désengagement envers la participation aux élections, celle-ci étant perçue d’abord comme un choix personnel et non comme un devoir citoyen.

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