En Mai 68, les femmes sont partout, mais la parole publique ne leur est pas donnée. Une enquête issue du hors-série « 68 : les jours qui ébranlèrent le monde ».
Elle a rapidement fait le tour du monde en 1968 : la « Marianne de Mai 68 », cette photographie emblématique représentant une jeune fille, sur les épaules d’un homme, brandissant le drapeau du Front national de libération du Sud-Vietnam, montre un mouvement où les femmes sont particulièrement actives. En réalité, comme l’a montré l’historienne Michèle Riot-Sarcey (1), en 1968, « l’histoire insurrectionnelle se décline au masculin ». « La parole publique n’appartient pas aux femmes », prévient-elle dans Histoire du féminisme (La Découverte, 2002).
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