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JC Cambadelis - Ce que les mots utilisés par Gérard Collomb disent de sa vision des réfugiés

Petit à petit, la langue de la politique migratoire – ta langue, Gérard – gomme tout ce qu'il y a d'humain dans l'exil.

Mon cher Gérard,

Les mots sont des traîtres – ou des lanceurs d'alerte, c'est selon. Pour peu qu'on sache leur prêter attention, ils recèlent ce que l'on ne saurait avouer sans se perdre. J'écoute souvent tes mots, par les temps qui courent. Notamment ceux que tu emploies pour justifier la politique migratoire que tu conduis. Tu conviendras avec moi qu'ils sont édifiants.

Tu parles d'arrivants en augmentation "exponentielle". Et voilà qu'aussitôt me vient à l'esprit une courbe qui se cabre et sort du cadre, tout en haut et tout à droite, vers l'infini. Parmi tes pairs, il n'y a guère que Cédric Villani qui sait qu'une exponentielle est une fonction qui transforme une somme en produit. Je ne sais si c'est mieux, mais qu'importe: ce que tu veux dépeindre, c'est une menace. Ce que tu veux figurer, c'est le risque effrayant d'une perte de contrôle. Ce que tu veux démontrer, c'est une reprise en main.

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