FIGAROVOX/ANALYSE - Le 8e numéro de “La Revue du crieur”de Mediapart dénonçait «les ambiguïté d'Elisabeth Badinter» et accusait la philosophe d'être «la voix d'un féminisme blanc et puissant». Caroline Valentin voit derrière ces attaques l'idéologie essentialiste et différentialiste d'une certaine gauche radicale.
Caroline Valentin est coauteur d' Une France soumise, Les voix du refus (éd. Albin Michel, 2017).
L'article que la Revue du Crieur de Médiapart consacre dans son dernier numéro à la philosophe Elisabeth Badinter ne présente pas d'intérêt particulier sur le plan du savoir. Lire «Fausse route», «Le conflit, la femme et la mère», «XY, de l'identité masculine» ou «L'un est l'autre», pour ne citer que ceux-là, est une bien meilleure façon d'aborder la pensée de cette grande féministe à la pensée claire et à l'écriture fluide. Mais cet article présente, probablement au corps défendant de son auteur, l'intérêt de démasquer les dérives idéologiques et les subterfuges rhétoriques et intellectuels de l'islamo-gauchisme, dont l'influence reste, en dépit du faible nombre de ses sympathisants, significative - et, surtout, dangereuse, nous y reviendrons.
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