L’impact du terrorisme est immédiat. Mais le phénomène, dès qu’il est quelque peu durable et soutenu, exerce aussi ses effets en profondeur. C’est ainsi que dans la foulée du carnage de Nice (14 juillet 2016) et de l’égorgement du prêtre Jacques Hamel à Saint-Etienne-du Rouvray (26 juillet 2016), la question du « burkini » a embrasé la France, façonnant une panique morale qui s’est développée en trois temps. Rappelons rapidement les faits.
1. Les ingrédients de la panique
Tout d’abord, on apprend qu’un parc aquatique privé, le Speedwater, se prépare à accueillir lors d’une journée en septembre, à l’initiative de l’association musulmane « Smile » (pour : Sœurs Marseillaises Initiatrices de Loisirs et d‘Entraide), un public de femmes qui devront porter un burkini ou un « jilbeb », bref, un maillot de bain islamique. Les enfants des deux sexes seront autorisés à participer à cette journée, jusqu’à 10 ans pour les garçons.
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