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Les économistes atterrés - La leçon grecque

Une rupture nécessaire…

En janvier 2015, la Grèce avait voté pour un parti, Syriza, qui proposait un tournant radical par rapport aux politiques suivies par les gouvernements précédents. Alternant de longues années au pouvoir, le Pasok et la Nouvelle démocratie avaient maintenu la domination de quelques familles d’oligarques, la corruption généralisée et l’inefficacité de l’administration. Après l’entrée dans la zone euro, les dépenses publiques ont nettement augmenté, ce qui pouvait se justifier dans une perspective de rattrapage, mais les impôts ont fortement baissé, induisant un fort déficit public : le solde primaire (hors charges d’intérêts) est passé d’un excédent de 3% en 2000 à un déficit de 2,4% en 2007. Les classes dirigeantes n’ont pas profité des bas taux d’intérêt permis par l’appartenance à la zone euro pour développer l’industrie et le secteur productif en Grèce. La croissance a été forte (4,1% de 1998 à 2007), mais insoutenable : le déficit extérieur dépassait 10% du PIB en 2007. Cette dérive participait au creusement des disparités dans la zone euro entre les pays du Nord, en particulier l’Allemagne, qui avaient choisi une stratégie de recherche de compétitivité et d’accumulation d’excédents extérieurs, nuisible à leurs partenaires, et les pays du Sud, dont la croissance soutenue s’accompagnait de forts déficits extérieurs, financés sans peine jusqu’à la crise grâce à la confiance des marchés financiers en la solidité de l’euro.

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