Résumé : Une analyse fine des tensions entre démocratie et capitalisme, qui néglige toutefois le facteur environnemental.
Le capitalisme a souvent été présenté comme le seul régime économique propice à l'essor de la démocratie. Toutefois, même s'il s'agissait d'un extrême, l'exemple chilien sous la dictature du général Pinochet a démontré qu'il pouvait en aller autrement. Ces dernières années, les politiques sociales et économiques imposées par la Troïka et/ou le Fond Monétaire International aux pays parfois désignés sous l'acronyme « PIGS » ont remis en cause la souveraineté populaire alors que des gouvernements technocratiques ont même été nommés sans majorité comme en Italie avec Mario Monti. Dans l'essai Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique, le professeur de sociologie allemand Wolfgang Streeck se penche sur les relations désormais très conflictuelles entre capitalisme et démocratie (la version française est publiée ce mois-ci par les éditions Gallimard. Nos notes de pagination et citations renvoient à l'édition en langue anglaise : Buying Time. The Delayed Crisis of Democratic Capitalism, Verso, Londres, 2014, traduit de l'allemand par Patrick Camiller.)
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