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Observatoire des inégalités - L’état de la pauvreté en France

17 octobre 2013 - Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? L’Observatoire des inégalités publie une note de synthèse sur la pauvreté.

Présentation

Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? A l’heure où une partie de la population s’offusque de payer trop d’impôts, la situation est de plus en plus critique pour les plus défavorisés, dont le nombre grandit.

La capacité est aussi grande dans notre pays à forcer le trait, à exagérer les chiffres pour mobiliser l’attention. On n’assiste pas à une explosion de la pauvreté et de la misère. Partant de bons sentiments, le catastrophisme finit par décrédibiliser l’information et alimente la critique du modèle social français alors que notre pays est parmi ceux qui s’en sortent le mieux au monde sur ce plan. Pourquoi dépenser autant si l’on compte tant de pauvres ?

Il n’empêche : en considérant la définition la plus restrictive, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté situé à la moitié du revenu médian (autant touche moins, autant davantage) a progressé de 584 000 entre 2008 et 2011. Soit probablement autour de plus de 700 000 personnes si l’on ajoute 2012 et le début 2013. Au cours de la même période, le taux de pauvreté est passé de 7 à 8 % et doit approcher les 9 % aujourd’hui. Un retournement historique qui touche les plus vulnérables.

Contrairement à un discours commun selon lequel la crise serait généralisée à tous les milieux, la pauvreté ne frappe pas au hasard. Une large partie de la population est à l’abri, même s’il est commode à chacun de se l’approprier. En 2010, le taux de pauvreté des employés était 6,3 fois plus élevé que celui des cadres supérieurs. Le taux des sans diplôme trois fois supérieur à celui des diplômés d’un bac +2.

Face à ce constat largement étayé, il ne reste souvent plus que la compassion et l’aumône. Les caisses de l’Etat sont vides. Faute de revenu minimum pour tous, le gouvernement expérimente une « garantie jeune » à 10 000 moins de 25 ans dans quelques territoires : mais combien sont ces jeunes qui, faute de soutien, vivent sous le seuil de pauvreté ? 10, 20 ou 30 fois plus ? Combien d’entre-eux doivent se contenter de revenir au domicile, dormir chez des amis quand ce n’est pas à la rue ?

A l’évidence, les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Si le revenu minimum manque pour certains, l’essentiel n’est d’ailleurs sans doute pas seulement financier. Il s’agit de véritables politiques de l’emploi, de construction de logements, d’accès la santé, et en particulier d’une vraie réforme de l’éducation.

Louis Maurin, Valérie Schneider et Nina Schmid

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