Toutes les données montrent qu’habiter dans le périurbain influe fortement sur la vie sociale et sur les comportements politiques, autant que les différences de revenus. Ces données, il faut les interpréter et non les nier, souligne J. Lévy, répondant ainsi aux critiques formulées par E. Charmes, L. Launay et St. Vermeersch.
Dans le texte auquel il m’a été proposé de réagir, largement consacré à la critique de mes travaux, on peut regretter quelques formules un peu désobligeantes et, plus encore, le fait que les auteurs Éric Charmes, Lydie Launay et Stéphanie Vermeersch (C, L & V) semblent se référer pour l’essentiel à des articles publiés dans des médias généralistes et destinés à une large audience. Ils ont plutôt négligé mes productions scientifiques (Lévy, 1994 ; 1999 ; 2008 ; 2009 ; Allemand, Ascher & Lévy, 2004), ce qui fausse un peu les termes du débat. Non que j’aie quoi que ce soit à renier de ce que j’écris pour le grand public ; il faut simplement prendre en compte, quand on souhaite réfuter ce type de textes, le genre particulier auquel ils appartiennent, qui exige de la concision et de la fluidité et donc, parfois, quelques raccourcis vis-à-vis d’un modèle argumentatif développé. J’ai déjà eu l’occasion de remarquer que pour être lu de ses collègues, il vaut mieux s’exprimer dans un quotidien que dans une revue universitaire. Le problème posé ici, c’est que, faute d’une fréquentation suffisante de mes travaux, C, L & V m’attribuent parfois des idées qui ne sont pas les miennes et, inversement, présentent des idées que nous partageons, eux et moi comme des points de divergence.
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