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michel agier

  • Libé, Tribune - Ces frontières qui rendent fous et qui tuent par Michel Agier, Anthropologue (EHESS et IRD)

    Libé, Tribune - Ces frontières qui rendent fous et qui tuent par Michel Agier, Anthropologue (EHESS et IRD), auteur (avec Yasmine Bouagga, Maël Galisson, Cyrille Hanappe, Mathilde Pette et Philippe Wannesson) de "la Jungle de Calais", PUF, 2018.

    Le naufrage au large de Calais s’ajoute à la litanie des drames aux frontières de l’Union européenne. A la sidération ont succédé l’oubli, l’habitude et l’indifférence, estime l’anthropologue Michel Agier. Pourtant, des solutions existent, à commencer par la mise à l’abri des exilés.

    Le naufrage d’une frêle embarcation et la mort d’au moins 27 personnes à son bord ce 24 novembre dans la Manche est un nouvel épisode dramatique dans une interminable litanie des morts aux frontières de l’Europe.

    Sur le fond, il n’y a malheureusement rien de fondamentalement nouveau avec ce drame. Depuis 1993, les frontières extérieures de l’Union européenne (UE) ont vu la mort d’au moins 50 000 personnes qui tentaient de les traverser, principalement en Méditerranée

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  • Non Fiction - Pour une anthropologie de la ville

    [vendredi 21 juillet 2017]
     
    Qu'est-ce qui forme 'la ville', en tant qu’espace vécu, commun et partagé, mais aussi divers et clivé ?

    Conceptualiser l’urbain semble un exercice de plus en plus périlleux: le brouillage des catégories de réflexion est le reflet de la transformation actuelle des structures urbaines et sociales qui semblent être de moins en moins pérennes. Il n’a ainsi jamais été aussi complexe de définir ce qu’est la ville. Michel Agier – dont les principales recherches portent sur la mondialisation, les questions de mobilité, de migrations et d’exils – souhaite apporter son éclairage d’anthropologue sur la ville. Dans cet ouvrage à portée conceptuelle, mais inspiré de ses travaux empiriques autour de territoires en marge qu’il nomme des "brouillons de ville" (favelas, camps...), il entend non pas essentialiser la ville et figer cet objet d’analyse mais appréhender ce qui "fait ville" aujourd’hui et cela, par ses marges. Comprendre ce qui "fait ville" est aussi un moyen de politiser l’agir urbain et se donner les moyens de revendiquer un droit à la ville. Qu’est-ce qui fait ville aujourd’hui d’un point de vue pratique et théorique   ? Comment la ville, c’est-à-dire la communauté, se construit ? Qu’est qui fonde la possibilité d’une anthropologie de la ville ? "Par quel processus ce que l’on appelle ‘la ville’ se forme en tant qu’espace vécu, commun, partagé, même si ce partage est fait de diversité et de désaccords ?"   En filigrane de ces interrogations se pose la question suivante : pourquoi la ville ne fait-elle plus société ?

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  • Le Monde - La tragédie de Lampedusa : s'émouvoir, comprendre, agir

    Par Michel Agier (Anthropologue, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales)

    S'émouvoir bien sûr. 130 morts et 200 disparus, tel est le bilan à ce jour du naufrage en Méditerranée d'une embarcation où s'étaient risqués des migrants d'Afrique de l'est, somaliens et érythréens principalement, moyennant un coût élevé payé à un passeur. Le pape s'indigne, la maire de Lampedusa en larmes dit qu'il faut que cette tragédie se traduise en images sinon elle n'aura pas existé, et le gouvernement italien donne la mesure du drame en annonçant une journée de deuil national. Le temps de l'émotion est largement mérité pour toutes celles et ceux qui sont déjà morts en Méditerranée ces dernières années, sans sépulture le plus souvent ni commémoration, au moins 16 000 personnes depuis 20 ans, comme il est mérité pour les survivants qui ont affronté l'horreur de la traversée mais aussi les conditions déplorables de la clandestinité dans laquelle les administrations européennes ont décidé de les enfermer.

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