Le philosophe creuse son sillon : la gauche a trahi le socialisme des origines et le peuple. Ennemi du libéralisme économique et culturel, il se trouve mis à distance par les intellos de gauche et chéri par droite et extrême droite.....
Pourtant dans l’interview (musclée) qu’il a donnée à Libération, Michéa rappelle que tout son livre «doit être lu comme un soutien à la révolution culturelle accomplie par Podemos et aux combats des partisans de la décroissance !» Le mouvement espagnol s’est affranchi du vieux clivage gauche-droite – qui ne conduit pour Michéa qu’à opposer un peuple de gauche à un peuple de droite – pour mieux combattre «ceux d’en haut». Il cite à de nombreuses reprises les philosophes Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, qui, par leur réhabilitation d’un populisme généreux, ont largement inspiré le mouvement espagnol. Mais Chantal Mouffe, elle, assure «très mal connaître l’œuvre de Michéa». Quant à l’économiste de la gauche radicale Frédéric Lordon, qui partage l’anticapitalisme de Michéa et «sa vacherie sarcastique à propos des plus ridicules manifestations de la branchitude mondialisée», il a pris ses distances avec le philosophe
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