Parmi les grandes villes désormais qualifiées de métropoles, Grenoble dispose d’une solide réputation de ville laboratoire, place d’innovation sociale et technologique qui conserve une longueur d’avance dans les transformations à chaque époque. Il y a cinquante ans, le journaliste du Monde Pierre Frappat avait montré en quoi cette réputation et cette image relevaient en partie du « mythe blessé[1] ». Depuis les GAM (Groupes d’action municipale) de l’époque Hubert Dubedout jusqu’à la « métropole verte » d’Éric Piolle, Grenoble a toujours su construire et diffuser une représentation emblématique d’elle-même : en France, il y a le « cas marseillais », « l’expérience rennaise », parfois « l’exemple lyonnais » et, toujours, le « laboratoire grenoblois ».
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