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  • Le Media : Plongée dans la corruption en France PLONGÉE DANS LA CORRUPTION EN FRANCE

    En plein cœur de l’été tandis que vous bronzez, d’autres blanchissent à la lecture de lourdes procédures judiciaires. C’est le cas d’Élise Van Beneden, jeune avocate de 34 ans, présidente depuis quelques mois d’Anticor, l’association de lutte contre la corruption, active dans une centaine de dossiers aujourd’hui à l’instruction ou sur le point d’être jugés.

    Portée par plus de 4000 adhérents (à jour de leurs cotisations), l’association créée en 2002 par un juge d’instruction et une élue de la banlieue parisienne, a prospéré au point d’être devenue au fil des ans et des procédures, le palliatif indispensable à un Ministère public généralement défaillant et absent pour tout ce qui concerne la corruption politique : « Elle a été chiffrée par un rapport européen, avec la fraude fiscale, à environ 200 milliards d’euros en une année. C’est un manque à gagner énorme pour la collectivité » explique à Denis Robert la jeune avocate qui confesse travailler près de 4 à 5 heures par jour bénévolement pour sauver l’honneur de ses concitoyens.

    En une heure de conversation libre et passionnante, la présidente d’Anticor revient sur l’histoire mouvementée de son association, son fonctionnement et apporte son éclairage sur les « affaires en cours » : Kohler, Balkany, détournement de l’argent du handicap, affaires marseillaises… L’association Anticor s’est souvent constituée partie civile pour déminer les blocages ou accélérer les procédures endormies. Cette bataille contre l’inertie, l’indifférence de certains magistrats, la mauvaise foi de nombre d’élus et d’avocats et le temps qui file sont le lot quotidien d’Anticor et sa présidente dévouée à ce qui est devenue – c’est un paradoxe- une véritable mission de service public. Sans Anticor, la corruption serait beaucoup plus galopante qu’elle ne l’est. Seul souci et il est de taille : l’habilitation nécessaire tous les trois ans du Ministère de la Justice. Justement, elle doit être délivrée début 2021 par le nouveau Garde des Sceaux qui, comme avocat, s’est souvent battu contre l’association comme dans le dossier Balkany où il fustigeait « la tyrannie de la transparence ». Une source d’inquiétude pour Élise qui prépare son dossier et ses armes. On voit mal, sauf énorme scandale, comment Éric Dupond Moretti pourrait lui refuser ce nouveau sésame des prétoires… Pour ceux qui voudraient en savoir plus avant ou après ce TPA : https://www.anticor.org Et pour les conseils de lecture de l’invitée :

  • « En termes d’efficacité répressive, la transaction pénale est un mirage » Par Eric Alt (Vice-président de l’association Anticor) et William Bourdon (Président de l’association Sherpa)

    La transaction pénale a disparu du texte de la loi Sapin 2 à la suite de l’avis du Conseil d’Etat. Celui-ci a considéré qu’en l’absence de contradiction et de débat public, l’intervention de la justice perd sa valeur d’exemplarité. La recherche de la vérité s’en trouve affectée.

    En outre, la victime se trouve privée d’une participation personnelle au procès pénal et son intervention est cantonnée à une demande d’indemnisation devant une juridiction civile. Mais le Conseil d’Etat n’interdit pas de réécrire le texte. Faut-il pour autant le faire ?

    Si la réponse était affirmative, la logique serait d’importer non pas cette seule mesure, mais aussi d’autres procédures, qui rendent le droit américain plus efficace dans la lutte contre la corruption.

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