Amine El Khatmi, maire-adjoint socialiste d'Avignon, est l'un des initiateurs du manifeste pour un Printemps républicain. Pour ce jeune élu, il y a urgence à "s'organiser concrètement pour mener ce combat de la laïcité" face à la montée en puissance des attaques contre les principes républicains.
Marianne. — Comment est née l'idée de ce Printemps républicain dont vous êtes l'un des initiateurs ?
Amine El Khatmi. — On a assisté, durant ces derniers mois, à des débats publics de plus en plus tendus notamment autour de l'Observatoire de la laïcité. Et certains d'entre nous qui prenions part à ces échanges se sont fait violemment attaquer par des gens qui semblaient très bien organisés. Or nous, face à cela, nous étions éparpillés. Nous n'avions que notre bonne volonté, nous qui défendons la laïcité. C'est de ce constat-là que avons décidé de nous rassembler, de nous organiser concrètement pour mener ce combat de la laïcité. Et comme les partis politiques ont failli sur ce terrain, qu'ils ne veulent pas mener cette bataille, il fallait créer une structure de riposte. Il y a aussi cette attente chez nos concitoyens. Je reçois depuis plusieurs semaines des centaines de courriers de personnes qui expliquent qu'elles sont en total accord avec le combat que nous menons mais que malheureusement, faute de structure, elles se sentent bien seules. C'est la raison même du Printemps républicain.
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