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observatoire des inégalités - Page 28

  • « L’Etat social produit des effets positifs ». Entretien avec Patrick Savidan, professeur de philosophie politique, président de l’Observatoire des inégalités

    12 juin 2015 - Les politiques fiscale et sociale jouent un rôle non négligeable pour limiter les écarts de niveaux de vie. Mais l’heure n’est malheureusement pas au renforcement de la protection sociale. Entretien avec Patrick Savidan, professeur de philosophie politique, président de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Économiques.


    La crise a aggravé les inégalités, mais n’ a-t-elle pas également limité la volonté de les combattre ?

    C’est une hypothèse qui doit être examinée de près. L’augmentation des inégalités peut en effet s’auto-alimenter en entraînant une demande de baisse des dépenses de l’État. Nous pourrions penser - non sans raison - que lorsque la situation se dégrade, cela incite à renforcer les dispositifs publics de protection sociale. Ce n’est pas toujours ce que l’on observe. Pas facile de savoir pourquoi le creusement des inégalités favorise parfois un certain conservatisme social. Cela suscite immanquablement la perplexité chez les progressistes, qui aimeraient pouvoir compter sur une sorte de rapport mécanique entre la perception d’une injustice sociale et la mise en branle politique de ceux qui la subissent. Mais ce n’est pas le cas. Les résistances actuelles à la réforme des collèges en sont, à mon sens, une illustration.

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  • Observatoire des inégalités - Voulons-nous vraiment plus d’égalité ?

    4 juin 2015 -Quel type de justice sociale visons-nous ? Le point de vue de Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités. Extrait du « Rapport sur les inégalités en France », édition 2015.


    Après une période de relative occultation ou d’indifférence non délibérée, la question des inégalités a commencé à revenir dans le débat public au milieu des années 1990, pour y prendre une place prépondérante au début des années 2000. Dès lors, de nouvelles données ont été prises en compte, de nouvelles recherches ont été engagées et un savoir nouveau s’est diffusé dans la société. L’heure était aux constats mieux informés, et plus justement critiques. La crise de 2008 n’a fait qu’amplifier le mouvement et nourrir l’inquiétude, parfois la colère, devenant une situation qui apparaissait au plus grand nombre de plus en plus injuste parce que, dans certains domaines importants, de plus en plus inégalitaire. A tel point qu’aujourd’hui, près de huit Français sur dix déclarent souhaiter voir advenir une société plus égalitaire.

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  • Observatire des inégalités - « Rapport sur les inégalités en France » : ce que vous y trouverez

    L’Observatoire des inégalités publie le premier « Rapport sur les inégalités en France ». Tous les détails sur son contenu.


    La montée des inégalités fait peser une menace croissante sur la cohésion du pays. Malheureusement, l’information dans ce domaine demeure souvent parcellaire et désordonnée. L’absence de données factuelles précises laisse trop souvent la place à l’exagération et aux discours simplificateurs. Les inégalités sont à la mode sans que l’on sache de quoi on parle.

    L’objectif de la publication de ce premier « Rapport sur les inégalités en France » est de fournir un ensemble de données faciles d’accès et actualisées, de dresser un état des lieux complet et de faire le point sur les principales évolutions dans un grand nombre de domaines, des revenus à l’école, en passant par la santé, le logement, les inégalités entre les femmes et les hommes comme entre milieux sociaux.

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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté selon le type de ménage

    16 août 2012 - 20 % de personnes vivant dans une famille monoparentale sont pauvres contre 7 % de celles vivant dans un couple avec un ou plusieurs enfants. La pauvreté varie selon la composition de la famille.


     

    24 % des personnes pauvres vivent au sein d’une famille monoparentale, soit près de 1,2 million de personnes, si on utilise le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian. Très souvent, il s’agit de femmes avec des enfants. Le taux de pauvreté des personnes vivant dans une famille monoparentale est de 20,5 %, deux fois et demi la moyenne nationale (8,1 %). A l’opposé, les couples sans enfant représentent une personne pauvre sur dix et leur taux de pauvreté atteint 3,1 %. Une grande partie de la population pauvre (42,4 %) vit au sein d’une famille avec des enfants.

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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté selon l’activité

    29 mai 2015 - La moitié des personnes pauvres sont inactives ou retraitées. 3 % des salariés sont pauvres mais ils représentent près de 21 % de l’ensemble des plus modestes.


    Plus du tiers des personnes pauvres sont inactives, près de 12 % sont des retraitées. La pauvreté est majoritairement composée de personnes qui ne sont pas ou plus dans l’univers professionnel. Certaines parce qu’elles n’ont jamais réussi à y entrer compte tenu des conditions actuelles de l’emploi.

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  • Observatoire des inégalités - Refondation de l’école : un recul lourd de conséquences

    19 mai 2015 - La « refondation » de l’école a accouché d’une souris. La réforme du collège est très en deçà des attentes. Notre système éducatif n’est pas prêt à remettre en cause son fonctionnement inégalitaire. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    Le projet de refondation de l’école de l’actuelle majorité a accouché d’une souris. Hormis la fin de la semaine de quatre jours, qui aura fait couler beaucoup d’encre, l’élève français n’aura pas vu beaucoup d’évolutions. Quasiment aucun changement au primaire ou au lycée, quelques retouches dans le fonctionnement du collège, mais rien sur l’essentiel. La « réforme du collège » (et les évolutions des programmes, qui constituent un volet à part) va dans le bon sens : quelques enseignements transversaux, remise à leur place du latin et du grec, élargissement de l’apprentissage d’une seconde langue. Contrairement à ce qu’affirment ses détracteurs, cette réforme reste en réalité plus que modeste, très loin d’une « refondation », et bien en deçà de l’enjeu.

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  • Observatoire des inégalités - Le taux de chômage des immigrés en France

    12 mai 2015

    Près d’un cinquième des immigrés actifs sont au chômage, contre 9 % des Français nés en France.


    17,2 % des immigrés [1] actifs sont au chômage contre 9 % des Français nés en France, selon l’Insee (données 2013). Le taux atteint 21,2 % pour les actifs non-ressortissants de l’Union européenne.

    Cet écart est d’abord lié au diplôme : les immigrés sont en moyenne moins qualifiés que les personnes nées en France. Dans notre pays, le titre scolaire compte plus qu’ailleurs pour trouver un emploi. En 2013, 45,3 % des immigrés de 15 à 64 ans disposent au maximum du brevet des collèges ou du certificat d’études primaire selon l’Insee, contre 28,1 % pour l’ensemble de la population vivant en France de cet âge.

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  • Observatoire des inégalités : Protection sociale : pourquoi les plus riches touchent trois fois plus que les plus pauvres

    29 avril 2015 -Notre système social coûte cher, mais ses dépenses bénéficient en premier aux plus aisés, qui reçoivent trois fois plus que les plus pauvres. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait d’Alterecoplus.


    Les 10 % les plus riches ont perçu 56 milliards de revenus redistribués en 2011 (17 % de l’ensemble), alors que 17 milliards (5 % de l’ensemble) sont allés aux 10 % les plus pauvres, selon les calculs du Centre d’observation de la société, réalisés à partir des données de l’Insee. Notre système social coûte cher, mais ses dépenses bénéficient d’abord aux plus aisés, qui reçoivent trois fois plus que les plus pauvres. Certes, cette distribution est plus équitable que celle des revenus. Même après impôts et prestations, les 10 % du haut de la pyramide reçoivent sept fois plus que ceux du bas.

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  • Observatoire des inégalités - 2008-2012 : inégalités en hausse, revenus en baisse pour les plus modestes

    10 avril 2015 - Un gain de revenu de 500 euros pour les 10 % les plus riches contre une perte de 500 euros pour les 10 % les plus pauvres entre 2008 et 2012. Les catégories modestes décrochent.


     Le niveau de vie moyen annuel [1] des 10 % les plus riches a augmenté de 450 euros, soit une hausse de 0,8 % entre 2008 et 2012, alors que celui des 10 % les plus pauvres a perdu 541 euros, soit une baisse de 6,3 % de leur niveau de vie sur cette période.

    La stagnation du pouvoir d’achat est une moyenne qui masque le fait que la crise frappe bien davantage les ménages les plus modestes que les autres. Entre 2008 et 2012, toutes les tranches de niveaux de vie jusqu’à la moitié de la population la plus pauvre ont vu leur niveau de vie annuel diminuer. La baisse la plus forte en euros est celle de la tranche des 20 à 30 %, avec moins 480 euros. Entre 50 et 70 % le niveau de vie a stagné. Au-delà (à partir de 2 270 euros mensuels pour une personne seule) les niveaux de vie ont continué à progresser de 249 à 450 euros pour les 10 % aux revenus les plus importants.

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  • Observatoire des inégalités - Les pauvres vivent dans les grandes villes, pas en périphérie

    15 avril 2015 - 64 % des pauvres vivent dans les grandes villes. Les plus démunis résident dans les communes les plus peuplées, là aussi où habitent les plus riches, et où les inégalités de revenus sont les plus grandes.


    Les deux tiers des personnes pauvres vivent au cœur des grands pôles urbains. En livrant la répartition des personnes pauvres par type de territoire [1], l’Insee apporte une réponse détaillée à la question « où vivent les pauvres ? ». L’institut permet de quantifier ce qui relevait de l’évidence pour de nombreux observateurs : les plus démunis vivent dans les communes les plus peuplées, là aussi où habitent les plus riches, et où les inégalités de revenus sont les plus grandes. Le tiers qui reste vit pour 17 % dans les communes périurbaines, pour 13,4 % dans les petites et moyennes agglomérations ou leurs communes proches [2] et 5,4 % dans les communes rurales isolées. La France périurbaine et rurale ne regroupe qu’une minorité de personnes pauvres.

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  • Observatoire des inégalités - La France championne des dépenses publiques ? Une illusion

    7 avril 2015 - La France est en haut du tableau européen en matière de dépenses publiques. Pour l’essentiel, parce que les retraites sont assurées par un système public. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Economiques.


    L’Etat, les collectivités locales et les autres administrations publiques françaises ont dépensé ensemble l’équivalent de 56,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012, selon les données d’Eurostat, l’organe statistique européen. Ce chiffre place la France sur la deuxième marche du podium des dépenses publiques les plus élevées dans l’Union européenne, derrière le Danemark (59,4 %), soit 6,7 points de PIB au-dessus de la moyenne de la zone euro (49,9 %). Ces chiffres ne sont pas le signe que nos services publics coûtent plus cher qu’ailleurs, mais que, pour l’essentiel, notre pays a opté pour une réponse collective et moins inégalitaire aux besoins sociaux, quand d’autres laissent faire le marché. Les écarts observés entre pays résultent donc pour l’essentiel d’une question de tuyauterie, qui mérite d’être expliquée.

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