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escalona - Page 2

  • Fabien Escalona - La social-démocratie dans tous ses états Les partis du centre gauche et la grande crise économique

    Dans plusieurs pays sévèrement frappés par la crise et ayant fait l’objet, dans le but d’éviter le défaut de paiement, d’une « aide » de l’Union européenne (UE), les champs politiques nationaux sont en recomposition brutale, et ceci aux dépens des partis sociaux-démocrates traditionnels. Trois exemples sont évoqués ci-dessous, puis remis dans le contexte plus général des réponses du centre-gauche européen à la crise systémique de 2008......

    Crise terminale du projet, mais pas des partis ?

    L’ouvrage donne finalement plutôt raison au politiste Ashley Lavelle, à qui nous avons confié la postface de ce travail collectif. Dans un livre paru avant que la crise n’éclate [4], ce dernier soutenait que si les partis sociaux-démocrates n’étaient pas morts, leur projet défini après-guerre l’était. Il faut croire que les causes structurelles de cette observation sont si profondes, si puissantes, qu’une crise de la magnitude de celle de 2008 n’a pas suffi à les contrecarrer, alors même qu’elle ouvrait une fenêtre d’opportunité aux sociaux-démocrates pour prouver leur capacité à restaurer la « primauté démocratique du politique ».

    Si les systèmes politiques en vigueur laissent aux partis sociaux-démocrates encore assez de ressources pour se préserver institutionnellement, les trois exemples évoqués au début de cette chronique illustrent également le fait que la crise peut accélérer leur déstabilisation, au point de menacer des positions acquises de longue date dans leurs espaces nationaux respectifs.

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  • Slate, Fabien Escalona - 2014, une étape inédite de la reconversion du PS

    Le parti ne revit pas 1983, 1993 ou 2005, références qui ne servent qu’à maintenir l’illusion d’être en terrain connu.

    Pour certains, la violence de la politique de l’offre imposée par le gouvernement actuel rappellerait celle du «tournant de la rigueur» de 1982-83. La priorité donnée à la discipline de marché et de la monnaie unique plutôt qu’à l’emploi a aussi été comparée au cap orthodoxe suivi par Pierre Bérégovoy. Son rôle de Premier ministre s’était achevé sur le désastre législatif de 1993, dont beaucoup en interne évoquent une possible réédition. Enfin, la démission forcée d’Arnaud Montebourg a pu être interprétée comme une réplique du conflit de 2005 entre pro- et anti-TCE.

    Aucune de ces comparaisons n’est pourtant complètement convaincante. Et pour cause: il est probable que les références à ces dates fétichisées soient moins un moyen de sonner l’alarme que de se convaincre d’être encore en terrain connu. Sans nier le poids et les réminiscences du passé, interpréter la situation actuelle du PS nécessite d’y voir la part du «neuf».

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