Les annonces de l’administration américaine en matière d’aide au développement, notamment le démantèlement brutal d’USAID, concentrent l’essentiel de l’attention, mais, parallèlement, certains pays membres de l’Union européenne prévoient également de couper dans leurs budgets extérieurs. Pour quelles raisons, et quelles implications sur l’écosystème financier international ?
Quand l’Europe était le premier pourvoyeur multilatéral au monde
Avec un budget global de 67 milliards de dollars, soit environ 1/3 de l’aide globale, les États-Unis étaient, jusqu’en 2023, le premier pourvoyeur bilatéral mondial d’aide publique au développement (APD), en montants absolus. Mais, selon les mêmes données OCDE, collectivement, les institutions de l’Union européenne (UE) et ses États membres disposent d’un budget de 96 milliards d’euros pour 20231, soit un montant global plus important que celui des États-Unis. L’Europe est donc, au sens large, le premier bailleur multilatéral mondial en matière d’APD. Et sa diversité d’acteurs (multilatéral, agences bilatérales de mise en œuvre privé et public), instruments (dons, prêts, garanties, etc.) et ancrages géographiques constitue un atout à mobiliser de manière coordonnée.
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