L’héritage, perçu comme la possibilité de léguer un patrimoine à ses enfants et le fruit d’une vie de labeur, représente également un symbole de la mobilité sociale. Cette double fonction – économique et symbolique – participe à l’attachement des Français à l’héritage. Mais celui-ci présente un caractère extrêmement inégalitaire et risque de rétablir une société dans laquelle la fortune héritée surdétermine la position sociale des individus, une société dans laquelle le poids des dynasties patrimoniales l’emporte sur les résultats de l’effort et du travail. Comment enrayer le processus ? Pour en débattre, à l’occasion de la parution de la note Face à la « grande transmission », l’impôt sur les grandes successions de Alexandre Ouizille, Théo Iberrakene et Boris Julien-Vauzelle, une rencontre réunit : Guillaume Allègre, économiste à l’OFCE ; Agathe Cagé, docteure en science politique, autrice de Classes figées (Flammarion, 2024) ; Alexandre Ouizille, sénateur de l’Oise. Elle est animée par Boris Julien-Vauzelle, haut fonctionnaire.