Après le Qatargate et le Russiagate, face à l'arsenalisation du Parlement européen, il faut découvrir un art européen de la séparation.
Un an et demi après l’éclatement du Qatargate, les autorités tchèques et belges ont récemment affirmé avoir démantelé un important réseau d’influence diffusant de la propagande pro-Kremlin en Europe par l’intermédiaire d’hommes politiques européens — y compris des membres du Parlement européen. Ce nouveau scandale vient confirmer ce sur quoi le Médiateur européen, la sous-commission INGE du Parlement européen et un certain nombre d’ONG de lutte contre la corruption alertent depuis un certain temps : les processus décisionnels qui régissent la réglementation du marché unique — qui réunit 450 millions d’habitants et 22 millions d’entreprises — sont soumises à de puissantes stratégies d’influence de la part d’une grande variété d’acteurs, y compris désormais des États étrangers — ou des fractions de ceux-ci — qui les utilisent par le biais de la voie diplomatique traditionnelle.
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