En Espagne, et par conséquent en Catalogne, rien n'est jamais simple politiquement. Les élections du 12 mai y étaient très attendues pour au moins trois raisons. Le poids spécifique de cette région d’abord, avec 15% de la population et 19% de la richesse produite. Sa singularité culturelle et politique ensuite, manifestée notamment par la question de l'indépendance, qui y a obstrué l'horizon politique depuis près de quinze ans. Enfin, le fait que la stabilité de la coalition au pouvoir à Madrid, dirigée par le socialiste Pedro Sanchez, dépend en partie de son alliance avec les indépendantistes catalans, ERC et surtout Junts (le parti de Carles Puigdemont).
Le résultat du scrutin est clair. Le Parti socialiste catalan (PSC) de Salvador Illa se détache en tête avec 42 sièges (+ 9) et peut dès lors revendiquer la présidence de la Généralité. Pour cela, il s'est déclaré ouvert à discuter avec tout le monde, sauf l'extrême droite (Vox, Alliance Catalane).
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