Il y a quelques semaines, Monique Dagnaud donnait dans Telos[1] une lecture éclairée de mon livre Sans classe ni place[2], en l’inscrivant dans un débat émergent sur les « transclasses ». Je voudrais ici revenir sur l’origine de ce livre, afin d’apporter quelques éléments à ce débat qui touche à l’idée même de reproduction sociale, et incidemment aux bases de la sociologie.
J’ai choisi un titre apparemment provocateur et absurde pour raconter mon histoire. Un professeur de sociologie ne peut sérieusement affirmer qu’on ne dispose « ni de classe ni de place » puisque ces dernières définissent largement les actions et les sentiments des individus. Je ne me retrouve pourtant pas dans une conception individualiste débridée des rapports sociaux.
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