Le numérique ne cesse de nous égarer dans sa propre mythologie. De l'explosion digitale nous attendons un surcroît de productivité, notamment à travers la prise en charge des taches intellectuelles de plus en plus élaborées. Et nous attendons aussi une extension du domaine de la consommation, vers sa dimension la plus virtuelle. La consommation avait déjà connu sa mue immatérielle à travers la montée des services. Mais ces services qu'ils soient le loisir, de soin, d'éducation, de transport, demandent un fort engagement des individus et le plus souvent une forte interaction humaine entre le prestataire et le client, qui limite leur potentiel d'extension et leurs gains de productivité. [...]