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Après trois semaines de manifestations, la télévision iranienne d'Etat piratée en plein JT

En pleine retransmission d’une prise de parole de l’ayatollah Khamenei, la télévision d’État iranienne a eu la surprise d’être brièvement interrompue par une autre image du Guide suprême, cette fois-ci entouré d’une cible et de flammes. Un piratage incitant les téléspectateurs à rejoindre leur mobilisation par ces mots : « Rejoignez-vous et soulevez-vous ». En fond sonore, on pouvait entendre le slogan scandé par les manifestantes : « Femmes, vie, liberté ». L’opération a été revendiquée par un groupe de hackers sur Twitter, invitant tous les internautes a partagé cette image pour « diffuser la bonne nouvelle du renversement du régime à tout le monde et écrire leurs noms sur leurs pierres tombales. »

Elle intervient alors que le mouvement de protestation entre dans sa quatrième semaine. La colère s’est enflammée à travers le pays à la suite du décès de cette Kurde iranienne de 22 ans le 16 septembre à l’hôpital, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes prévoyant notamment le port du voile. Au moins 95 morts depuis le début de la mobilisation La répression s’est accrue pendant le mouvement de contestation, le plus important depuis les manifestations contre la hausse des prix l’essence en 2019. L’ONG Iran Human Rights basée à Oslo a fait état dans un dernier bilan d’au moins 95 morts depuis le 16 septembre, alors qu’un bilan officiel a parlé d’environ 60 morts dont 12 policiers. Samedi, le président Ebrahim Raïssi s’est rendu dans une université de Téhéran, et sur le campus des jeunes femmes ont été vues criant « Mort à l’oppresseur » selon l’IHR. Ebrahim Raïssi s’est en outre entretenu avec le chef du pouvoir judiciaire et le président du Parlement, selon l’agence officielle Irna. Ils ont souligné « la nécessité pour la société de s’unir » face aux tentatives « de discorde des ennemis ». L’Iran accuse des pays étrangers d’attiser les manifestations, notamment les États-Unis, son ennemi juré

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