- Vendredi 3 décembre 2021
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Antoine Pelissolo, secrétaire national adjoint à la Réforme du système médical et hospitalier
Plus que jamais, la santé est une préoccupation majeure des Français. L’hôpital public, un des piliers de notre système de soin, assure des missions multiples de proximité, de recours, d’excellence, de recherche et de formation. Il permet à tous d’être pris en charge avec les traitements les plus modernes, et cela en particulier pour les plus fragiles et les moins favorisés d’entre nous. Ceci fait la fierté de notre République, mais n’est possible qu’au prix de l’implication forte des professionnels qui font vivre l’hôpital au quotidien et qui lui apportent leurs compétences et leur souci de l’autre et de l’intérêt collectif. Au plus fort des vagues de la crise sanitaire, ces personnels ont démontré leur courage et leur engagement sans faille, grâce auxquels les hôpitaux ont fait face à une pression sans précédent.
Mais aujourd’hui, ces professionnels dénoncent un véritable délabrement du système hospitalier, et beaucoup d’entre eux le quittent, ne pouvant plus accepter les conditions de travail et de rémunération qui leur sont proposées. Le nombre de postes vacants et le nombre de lits et de services fermés représentent non seulement une dégradation très dangereuse de l’offre de soins (avec par exemple des services d’urgence qui ne peuvent plus ouvrir en continu, ou des hôpitaux psychiatrie en « plan blanc » uniquement par manque de personnels), mais aussi un signal d’alarme sur l’avenir de nos hôpitaux. Si un plan massif de soutien, accompagné de réformes de fond, n’est pas engagé au plus vite, l’accès à des soins de qualité et même à des soins de base risque de ne plus être possible dans nombre de territoires.
Parmi les mesures les plus urgentes, le Parti socialiste demande :
-
L’arrêt des fermetures de lits et la réouverture de tous ceux dont les besoins sont avérés au plan médical ;
-
La définition et le respect de ratios minimaux de personnels par service pour assurer des conditions de travail et de sécurité adaptées aux soins prodigués ;
-
Une revalorisation des rémunérations des soignants pour les porter à la hauteur de celles des pays occidentaux ;
-
Une réforme des modalités de financement pour qu’elles soient basées sur les besoins de santé publique et non sur des objectifs comptables ;
-
Une véritable démocratie sanitaire impliquant les personnels, les usagers et les élus dans la gouvernance des hôpitaux.
Devant l’urgence de la situation et l’absence de réponse du gouvernement aux demandes des personnels, le Parti socialiste soutient les mobilisations et les manifestations du 4 décembre pour la défense des hôpitaux publics.