L’extension rapide des surfaces urbanisées affecte la biodiversité, homogénéise les paysages et transforme les modes de vie en raréfiant les expériences sensibles des milieux naturels. Ce dossier explore les réponses que les concepteurs d’espaces urbains peuvent apporter aux urgences écologiques et politiques.
À l’échelle mondiale et depuis trois décennies, les surfaces urbanisées gagnent en moyenne 110 km² par jour, soit environ la superficie de la ville de Paris. D’ici 2030, leur étendue aura triplé par rapport à 2000, pour atteindre l’équivalent de deux fois celle de la France métropolitaine (Seto et al. 2012). À l’échelle de la France justement, cette expansion urbaine est particulièrement visible, et pas seulement autour des plus grandes métropoles, puisque les surfaces urbaines occupent désormais 22 % du territoire et hébergent 77 % de la population (Clanché et Rascol 2011).