RTL - Présidentielle 2022 : la candidature d'Anne Hidalgo fait-elle l'unanimité au sein du PS ?
DÉCRYPTAGE - Anne Hidalgo peut-elle être la candidature naturelle du Parti socialiste ? Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure pousse dans ce sens, tandis que Stéphane Le Foll milite pour une primaire.
Un livre et une annonce de candidature ? C'est le planning que semble s'être fixée Anne Hidalgo. La maire PS de Paris devrait officialiser sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 mi-septembre. En attendant, elle creuse son sillon afin de se démarquer de ses adversaires politiques à gauche, comme Arnaud Montebourg et aussi Jean-Luc Mélenchon, sans oublier les écologistes.
« La souveraineté du peuple, l’appel de la liberté, l’espérance de la justice » : c’est en ces termes que le général de Gaulle inaugurait la Vè République dans son discours du 4 septembre 1958. Cette promesse d’une République souveraine, libre et juste, érigée sur les ruines d’un régime à bout de souffle, a-t-elle été tenue ? Le cadre de nos institutions le permet-il vraiment ? Et ne vaudrait-il pas mieux, comme certains le préconisent, faire table rase pour inventer une VIè République ?
L’idée n’est pas nouvelle : conçue au plus fort de la guerre d’Algérie, ratifiée par les Français dans un référendum s’apparentant à la sauvegarde in extremis de l’ordre républicain autant qu’au plébiscite de l’homme du 18 juin, la Constitution de 1958 a suscité depuis ses origines des interrogations nombreuses et légitimes. Dominée par la volonté de renforcer le pouvoir exécutif et d’assurer, à tout prix, la stabilité des gouvernements, la République gaullienne est ainsi apparue, dès sa naissance, comme un régime de monarchie présidentielle, faisant du Parlement une simple courroie de l’activité législative tout en privant les citoyens de nombreuses garanties.
Observatoire des inégalités - Les inégalités de salaire remontent
Les 10 % les mieux rémunérés gagnent au minimum trois fois plus que les 10 % les moins bien payés. Depuis 2008, ce rapport repart à la hausse. Extrait du Centre d’observation de la société.
La crise de 2008 a marqué un tournant dans l’histoire de l’évolution des salaires. Depuis cette date, les inégalités ont augmenté, selon l’Insee. Il ne s’agit pas d’une explosion des écarts, mais d’un changement de tendance significatif. Pour l’immense majorité de la population, les salaires constituent l’essentielle source de revenus, donc la base des inégalités économiques.
Si l’on observe les choses globalement, les 20 dernières années (1998-2018) ne semblent pas marquées par des modifications de grande ampleur. Au cours de cette période, les salaires nets du haut, comme du bas de l’échelle, ont augmenté d’un peu moins de 50 % si l’on ne tient pas compte de l’inflation (nous raisonnons en équivalent temps plein et pour le secteur privé). Si l’on déduit, cette fois, la hausse des prix, la progression n’est plus que de 20 %. En 20 ans, c’est peu, comparé aux décennies précédentes, et surtout compte tenu de l’élévation des niveaux de diplômes qui sont censés permettre d’accéder à des emplois mieux rémunérés.
Le Vent se lève - Verts, sociaux-démocrates : et soudain, tout le monde devint progressiste…
À l’heure où la question de l’union de la gauche agite les partis politiques français, il n’est pas inutile de se tourner de l’autre côté du Rhin, où cet enjeu est plus brûlant encore. Ni les Verts allemands, ni les sociaux-démocrates du SPD, ni la gauche post-communiste de Die Linke ne sont particulièrement enthousiastes à l’idée d’une coalition verte-rose-rouge. Néanmoins, cette alliance de centre-gauche n’est pas formellement exclue. Pourra-t-elle entamer le statu quo néolibéral pour autant ? L’agenda politique des Verts et des sociaux-démocrates permet, à tout le moins, d’en douter — qui plus est, dans un contexte de retour en force de la crainte de l’inflation au sein de la population allemande. Traduction par Jean-Baptiste Bonnet.
Le Vent se lève - Trump : vers un retour inexorable au pouvoir
Loin d’avoir tourné la page du trumpisme, le Parti républicain redouble d’efforts pour permettre le retour au pouvoir du milliardaire, mettant en place des centaines de lois visant à affaiblir le processus électoral et les institutions. Au lieu de réagir à ce qu’ils dénoncent comme une attaque inédite contre la démocratie américaine, Joe Biden et le Parti démocrate semblent coincés dans une réalité alternative où les compromis bipartisans avec une opposition aux velléités putschistes doivent primer sur une action politique susceptible de protéger le fonctionnement des institutions.