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Résolution du Bureau national du Parti socialiste

Mardi 23 mars 2021

En tant que syndicat étudiant, l’UNEF indique que ses missions fondamentales sont d’informer, de défendre les droits des étudiants et d’organiser des actions de solidarité sur les campus. De par son histoire, il est également porteur d’une parole universaliste et d’un projet d’émancipation. Dans une organisation qui repose sur ces principes, des réunions organisées sur des critères d’origine ne sont pas acceptables.

Nous condamnons les dérives de l’UNEF car nous désapprouvons les assignations identitaires et toute forme d’essentialisation. Nous considérons que le combat contre les discriminations ne peut être l’affaire exclusive de ses victimes, il doit être l’affaire de toutes et tous.

Le Parti socialiste n’est pour autant pas dupe de la stratégie de la droite et de l’extrême droite qui mènent une croisade réactionnaire qui prend pour cible les victimes des discriminations.

Nous dénonçons également la fuite en avant du gouvernement qui ne sait plus quel incendie allumer pour masquer sa gestion catastrophique des questions universitaires et son absence totale de réponse à la détresse des étudiants. Il est encore plus grave qu’un ministre de l’Éducation cherche à disqualifier son interlocuteur en l’accusant de fascisme. Les fascistes, ce sont aujourd'hui ceux qui appellent au viol ou au meurtre de militants syndicaux dont ils ne partagent pas les orientations.

Nous entendons défendre nos principes : la fraternité républicaine et la lutte contre toutes les discriminations dans une France métissée, multiculturelle et plurireligieuse ; la laïcité, cadre juridique de protection et de liberté et principe essentiel d’émancipation au cœur du pacte républicain. Nous réaffirmons également notre détermination à défendre l’université publique et les libertés académiques, ainsi que notre engagement à rétablir la priorité à l’éducation, à l’enseignement supérieur et à la recherche, aujourd’hui délaissés et méprisés dans notre société.

Quant à ceux qui demandent la dissolution de l’UNEF, ils méprisent volontairement les règles de droit qui président à ce type de décision qui reposent sur une procédure lourde s’appuyant sur des faits graves et précis au regard du Code de la sécurité intérieure. On peut combattre les positions de l’UNEF dans le débat public, mais exiger sa dissolution, c’est atrophier la démocratie.

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