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Non Fiction - De l'ordolibéralisme au néolibéralisme

Trois regards sur la généalogie du néolibéralisme : une étude économique sur l'ordolibéralisme, un recueil de textes classiques et un brûlot sociologique appelant à des résistances nouvelles.

La littérature scientifique abondante au sujet du néolibéralisme depuis la fin du XXe siècle ne doit pas faire oublier qu'il ne s'agit pas seulement d'un concept né il y a 40 ans avec l'avènement du thatchérisme et du reaganisme mais qu'il puise ses sources bien antérieurement, en particulier dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. Avant d'être un programme politique et économique (dérèglementations, privatisations, démantèlement de l'Etat-providence, mise au pas des syndicats...), le néolibéralisme doit en effet être considéré comme une idéologie politique née dans le bouillonnement intellectuel de la première moitié du XXe siècle, au creuset des réflexions de patrons, universitaires et hauts fonctionnaires, comme l'a montré l'excellent essai de François Denord concernant la France (Le néo-libéralisme à la française. Histoire d'une idéologie politique   ). C'est d'ailleurs lors du colloque Lippmann de 1938 – rassemblement de 26 économistes et intellectuels libéraux organisé à Paris – que le terme de « néolibéral » a été forgé, deux ans après la publication (et à l'occasion de sa traduction en français) de La société libre (The Good Society) de l'essayiste américain Walter Lippmann

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