The Conversation - Rénovation énergétique du logement : les conditions de la rentabilité
Depuis la fin des années 1950, la part de la facture énergétique est restée remarquablement stable dans le budget des ménages. À l’exception de la période des chocs pétroliers (1973-1985), elle s’élève à environ 8,5 % du budget total, dont près de 5 % pour le logement (chauffage, eau chaude sanitaire et électricité) et 3,5 % pour les carburants automobiles.
De même, au cours des dernières décennies, les factures énergétiques sont restées en valeur absolue assez constantes avec, selon les années, des dépenses comprises entre 1 500 et 2 000 euros pour le logement, et 1 200 à 1 400 euros pour les déplacements automobiles.
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Reporterre - Plan de relance : des ambitions en trompe-l’œil pour la rénovation énergétique
Le volet du plan de relance dédié à la rénovation énergétique est loin d’une révolution : on revient simplement aux niveaux de financements de 2018 et ce, pour seulement deux ans. Analyse.
On ne pourra pas leur reprocher leur enthousiasme. Tant le Premier ministre, le ministre de l’Économie que Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, ont repris en chœur jeudi 3 septembre en conférence de presse l’éloge d’un volet de leur plan de relance : 6,7 milliards d’euros pour la rénovation énergétique, élément-clef des 30 milliards du volet transition écologique, « pas de géant pour la transition écologique en France », selon les mots de Barbara Pompili. Dans le détail, 4 milliards d’euros vont être dédiés à la rénovation des bâtiments publics. S’y ajoutent 2 milliards pour le logement privé via le dispositif MaPrimeRénov, 500 millions pour les logements sociaux et 200 millions pour les petites et moyennes entreprises. Le gros du dispositif concerne les bâtiments publics avec 300 millions d’euros délégués aux régions pour la rénovation des lycées. Pour les universités et les bâtiments régaliens, l’argent sera débloqué via des appels à projets. Enfin, pour les bâtiments des communes et départements, les financements seront fléchés via les préfets.
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Une première bataille idéologique se livre autour de l’interprétation de la crise. D’aucuns s’acharnent à marteler l’idée que « la crise » n’aurait rien à voir avec les transformations du capitalisme mondial depuis cinquante ans. C’est faire fi de la dévastation planétaire due à la déforestation, à l’agriculture intensive, à l’urbanisation extensive, qui explique le développement des zoonoses, maladies provenant de la transmission de l’animal à l’homme. La discussion théorique n’est pas qu’une affaire de sémantique car il en va de la suite à donner : s’il s’agissait d’une crise extérieure à l’évolution du capitalisme, il suffirait de relancer la machine économique après avoir fermé la parenthèse de la pandémie ; s’il s’agit au contraire d’une crise systémique, alors une refondation complète des objectifs et des moyens de l’économie s’impose.
On se doute que la bataille principale porte donc sur le changement de cap à opérer. La revue Les Possibles s’inscrit depuis son origine dans cette perspective. Et la pandémie du coronavirus et la paralysie de l’économie qui s’en est suivie sont l’occasion de préciser un peu mieux ce que serait une transition sociale et écologique pour sortir de la logique mortifère du capitalisme et des dégradations sociales et écologiques engendrées par la poursuite de l’accumulation infinie. Dans les deux numéros précédents des Possibles, nous avions consacré les dossiers à la politique monétaire des banques centrales et à la planification dans la perspective d’une transition. Nous poursuivons ici avec un dossier sur les transformations nécessaires du système productif.
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Les mesures de confinement prises pour lutter contre la diffusion du virus de la covid19 ont eu des répercussions à la fois sur l’activité des parents et leurs revenus, sur la scolarisation des enfants, et sur les coûts supportés par les familles. Ainsi, selon la situation professionnelle et familiale, certains parents ont télétravaillé, d’autres ont été mis au chômage partiel par leur employeur, d’autres encore ont pu bénéficier du dispositif d’indemnisation de l’arrêt d’activité pour garde d’enfant et une dernière catégorie de parents ont perdu leur emploi (voir le Policy brief OFCE n°65[1]). Seuls les premiers ont conservé leur salaire mais ils ont dû concilier à domicile les exigences de leur employeur et le temps à consacrer à leurs enfants, notamment sur le plan pédagogique. Les deux catégories suivantes ont bénéficié d’un maintien partiel de leur rémunération, le maintien était intégral pour ceux dont le salaire horaire est au niveau du smic. Enfin, les parents ayant perdu leur emploi, ont accédé au chômage indemnisé (allocation d’aide au retour à l’emploi, ARE) ou non en fonction de leur situation au regard de l’assurance chômage.
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Observatoire des inégalités - Combien compte-t-on de personnes sans domicile fixe en France ?
Analyses 8 septembre 2020
Combien compte-t-on de personnes sans domicile fixe en France ? Il est très délicat d’estimer la taille d’une population hétérogène et mobile. L’enjeu est d’abord d’obtenir des données locales précises. Une analyse du sociologue Julien Damon.
Les estimations sur le nombre de sans domicile fixe se sont multipliées depuis les années 1980, reposant majoritairement sur le travail des associations. Les chiffrages se sont longtemps situés dans une large fourchette de 100 à 800 000 personnes. Ces estimations mélangeaient généralement les personnes qui restent sans-abri toute l’année et celles qui l’étaient ponctuellement. L’affaire n’est pas simple : les SDF mobiles dans les villes, parfois cachés pour se protéger, échappent aux enquêtes traditionnelles, construites sur la notion de ménages logés.
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Basta - Permettre à chacun de manger à sa faim : l’idée d’une « Sécurité sociale de l’alimentation »
Imaginez un budget de 150 euros dédiés à l’alimentation, alloué chaque mois à tout le monde. Imaginez ensuite que vous décidiez collectivement, en fonction de critères débattus, des types d’aliments qui pourront être achetés avec ce budget. Une sécurité sociale de l’alimentation pourrait fonctionner ainsi, et transformer le système alimentaire.
Garantir un droit à l’alimentation pour tous, financé par la solidarité nationale : c’est le projet d’un collectif qui imagine une « sécurité sociale de l’alimentation ». À l’image de la « sécu », qui garantit un accès aux soins pour tous, la « sécurité sociale de l’alimentation » serait éminemment solidaire : chacun cotiserait selon ses moyens pour permettre aux familles les plus pauvres de subvenir a minima à leurs besoins. La gestion serait démocratique, avec des caisses locales au sein desquelles se retrouveraient des consommateurs, des producteurs, des travailleurs ou des élus. Un budget mensuel dédié de 150 euros par mois et par personne – cette somme serait versée aux parents pour les mineur.es – serait sanctuarisé, et intégré dans le régime général de sécurité sociale.
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En Auvergne-Rhône-Alpes, les écologistes veulent un candidat au premier tour des régionales de mars prochain, tandis que les socialistes plaident pour une alliance contre Laurent Wauquiez d'emblée.
En Région Auvergne-Rhône-Alpes, socialistes et écologistes n'ont qu'une idée en tête : battre le président sortant, Laurent Wauquiez, aux élections régionales de mars 2021. Une Région qu'ils regardent avec les yeux de Chimène, et qui pourrait devenir un symbole. "Cette campagne peut devenir un laboratoire pour la présidentielle", estime un influent socialiste. Les écologistes pensent leur heure venue. Selon nos informations, la candidate d'EELV sera très probablement Maud Tavel, adjointe d'Éric Piolle, le maire de Grenoble. Tavel devrait bientôt dévoiler à ses camarades ses ambitions. Du côté de Grenoble comme du côté de Lyon ville conquise par l'écologiste Gregory Doucet aux municipales, son nom fait déjà "consensus", selon un Vert local.
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À l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo a commandé à l’Ifop une enquête destinée à mieux cerner l’état de l’opinion sur les combats menés par le journal satirique ces dernières années – liberté d’expression, critique des religions, primauté des valeurs républicaines sur les préceptes religieux –, mais aussi le regard que les Français de diverses confessions portent sur les auteurs de la tuerie qui décima alors sa rédaction. La Fondation Jean-Jaurès publie, en exclusivité, la note d’analyse et l’enquête, qui est à retrouver également dans Charlie Hebdo du 2 septembre 2020.
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Le Point - Attentats de janvier 2015 : « Une partie du procès nous incombe »
Au-delà du débat technique, le procès doit nous amener à interroger les responsabilités morales et politiques, plaident plusieurs intellectuels.
Que pouvons-nous attendre du procès des quatorze complices (trois manquent à l'appel) des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, qui s'est ouvert ce mercredi 2 septembre, devant la cour d'assises spéciale de Paris ? Où en sommes-nous, cinq ans après les attentats de Charlie, de Montrouge et de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, qui ont coûté la vie à dix-sept personnes – dont quatre juifs, trois policiers et les membres d'une rédaction –, laissant des dizaines d'autres à jamais meurtris ?
« En vérité, il ne faudra pas en attendre grand-chose, si l'on s'en tient au débat strictement judiciaire visant à déterminer la responsabilité des seconds couteaux qui ont fourni qui une carte SIM, qui une bagnole, qui une kalachnikov aux assassins… », soupire Philippe Val. Il dirigea Charlie Hebdo de 1992 à 2009, comme rédacteur en chef puis comme directeur de la publication. Et il n'est guère optimiste.
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Mercredi 2 septembre, l'anthropologue David Graeber est mort à l'âge de 59 ans. Avec le sociologue Bruno Latour, nous revenons sur le travail de l’intellectuel américain pour mieux comprendre la place de l'anthropologie dans la société du XXIème siècle.
Mercredi 2 septembre 2020 , l'anthropologue américain David Graeber est mort à l'âge de 59 ans. Professeur à Yale et puis à la London School Economics, il a conduit notamment des recherches sur la bureaucratie et la dette, et s'est fait connaître plus largement en développant le concept des bullshit jobs, ou jobs à la con, ces métiers bien réels qui s'avèrent manquer gravement de consistance et d'utilité. Souvent qualifié d'anarchiste, celui qui fut une des figures majeures du mouvement Occupy Wall Street à New York en 2001 préférait se définir simplement comme auteur et anthropologue militant. Le sociologue et anthropologue Bruno Latour, professeur émérite au Médialab de Sciences Po, revient sur le rôle que joue l'anthropologue dans la société contemporaine. Cette mission, selon l'exemple donné par Graeber, consiste-t-elle à être comme lui un penseur et militant optimiste ?
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Nos lendemains - Avec Danièle Obono, peut-on ne pas être « Charlie »?
Danièle Obono n’est pas Charlie. C’est, du moins, ce qu’elle a énoncé au micro de Jean-Jacques Bourdin, arguant qu’on peut pleurer les victimes des attentats à titre individuel, les personnes, mais ne pas se sentir solidaires d’un mouvement « et défiler aux côtés de dictateurs ». Etrange manière de justifier la nuance… Argument qui peine à convaincre. Car qui ne s’est jamais trouvé dans une manifestation, aux côtés de personnes auxquelles il aurait préféré ne pas être associé (elle était encore récemment aux manifestations « anti islamophobie », et y a croisé des personnes aux slogans assez peu républicains… cela ne la dérangeait visiblement pas beaucoup) ? Fallait-il refuser de faire la révolution, parce que certains révolutionnaires étaient infréquentables ? Argument dont on ne peut, dès lors, qu’avoir le sentiment qu’il recèle une part d’hypocrisie. Manière de ne pas assumer les vraies raisons de la désolidarisation de Charlie – à savoir, qu’il ne faudrait pas « insulter » une religion ? On s’interroge…