Le Manifeste convivialiste part du constat qu’il est aujourd’hui plus qu’urgent, pour l’humanité, de s’engager sans tarder dans un autre modèle économique, politique et social, compte tenu des catastrophes que la poursuite du scénario « business as usual » ne manquera pas de provoquer, des catastrophes qui nous feraient revenir à la barbarie.
De fait, la démocratie ne survivra pas aux crises qui s’annoncent si nous ne sommes pas capables, dès maintenant, de rompre avec les logiques actuelles. Mais les raisons qui conduisent à changer radicalement de modèle ne sont pas seulement défensives. Il est non seulement nécessaire mais aussi souhaitable de changer radicalement les finalités de l’activité économique. L’enjeu n’est pas de renoncer au bien-être mais, au contraire, de proposer une nouvelle vision du progrès, en rupture avec un modèle dont la résilience est nulle parce qu’il suppose une consommation effrénée de ressources non renouvelables et provoque une déstabilisation bientôt incontrôlable des équilibres climatiques.
Pour le convivialisme tel que je le comprends, changer de modèle, c’est à la fois un objectif et une méthode. Une double dimension indissociable et au sein de laquelle la question des inégalités occupe une place centrale.
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