Cette procédure, facturée une centaine d’euros au voyageur à partir du 1er juillet, est le prolongement d’une politique rigoureuse de lutte contre l’épidémie de Covid-19. Si les 365.000 habitants n’ont pas été confinés, ils ont scrupuleusement suivi les consignes sanitaires : un habitant sur deux a été testé. Le bilan au 10 juin est de 1800 cas et dix morts. Mais aujourd’hui l’enjeu est surtout économique. Une bonne partie de l’économie de l’île dépend du tourisme, grâce auquel le pays a surmonté la crise financière de 2008.
Le secteur a littéralement explosé pour passer de 45.000 visiteurs, il y a dix ans, à près de 2 millions aujourd’hui. Cette année, autour de 100.000 visiteurs venus de l’étranger sont attendus et le tourisme compte sur la clientèle islandaise. La compagnie aérienne privatisée, Icelandair, est au bord de la faillite. Dans ce contexte, comment promouvoir une autre forme de développement respectueuse de l’environnement alors que le tourisme de masse faisait vivre un tiers de habitants ? C’est l’équation, avec ses contradictions, à laquelle le gouvernement de Reykjavik doit apporter une réponse.