L’usine de Saint-Genis-Laval est pour rappel placée en redressement judiciaire depuis juin dernier. Famar Lyon est également la seule à produire en France la Nivaquine à base de chloroquine qui fait actuellement l'objet de tests comme possible traitement contre le Covid-19.
L’épidémie de coronavirus va poser des questions politiques de fond sur l’après-crise. Ces questions se posent sur plusieurs plans.
Le premier est celui du jeu politique ordinaire, mais aussi celui de la philosophie politique de la Ve République : va-t-on poursuivre la lecture libérale et pro-européenne de son régime politique ou bien revenir à la centralité de l’État gaullien ?
Le second pousse à s’interroger sur les relations que les Français vont désormais entretenir avec l’autorité et le dilemme qui se pose déjà entre l’efficacité de l’action publique et la vie démocratique.
Chaque crise ou événement majeur génère quasi instantanément ses propres interprétations ou grilles de lecture de nature conspirationniste. La crise que nous vivons actuellement n’échappe pas à cette règle. Afin de mesurer pour la première fois l’adhésion de la population française aux thèses complotistes autour du coronavirus, la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch ont réalisé avec l’Ifop une grande enquête, pilotée par Rudy Reichstadt et Jérôme Fourquet.
Le 17 mars 2020, la France entrait officiellement en confinement. Le même jour, une enquête d’opinion du Pew Research Center[1] révélait que 29 % des adultes américains pensaient que le virus avait été fabriqué en laboratoire, soit intentionnellement (23 %), soit accidentellement (6 %).
La Tribune - Coronavirus : l'économiste Esther Duflo encourage la dépense publique
L'économiste Esther Duflo, prix Nobel d'économie 2019, a appelé, ce mardi, à ouvrir grand les vannes de la dépense publique pour restreindre les ravages économiques de la pandémie de coronavirus. Elle a aussi plaidé pour un système d'imposition "extrêmement progressif" , c'est-à-dire devenant plus lourd au fur et à mesure que les revenus s'élèvent, afin de financer les systèmes de santé, et de soutenir les ménages modestes. "Quand on a une grosse crise de demande comme aujourd'hui, il faut injecter des ressources dans l'économie", ce qui suppose pour les gouvernements qui le peuvent "d'emprunter massivement et de stimuler l'économie autant que possible", a insisté sur la radio France Inter Mme Duflo.
L’une des principales contradictions de notre civilisation est de nature écologico-économique : l’impératif d’accumulation du capital (croissance infinie) est incompatible avec l’impératif de reproduction des conditions matérielles de la vie humaine et non-humaine (viabilité écosystémique). Les sociétés contemporaines devraient rationnellement changer de trajectoire, mais elles en sont incapables à l’intérieur des paramètres du système existant. C’est la cage de fer de l’accélération sociale, de la modernité tardive et/ou du capitalisme avancé, différents synonymes de la société de croissance. La rationalité économique érigée en absolue se retourne en irrationalité qui menace ses propres conditions d’existence.