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Gauches Actus du 28 février au 5 mars

MUNICIPALES

La Tribune - Municipales 2020 : "Il est temps de produire un nouveau modèle, tout aussi attractif que l'ancien" Renaud Payre, La Gauche Unie

Issu de la société civile, Renaud Payre a su rassembler les principales forces de gauche - Verts mis à part - de la métropole lyonnaise. Parti Socialiste, Parti Communiste Français, Génération.s, Manufacture de la Cité, Nouvelle Donne, Place Publique, Gauche Démocratique et Sociales, militants de la France Insoumise se retrouvent autour d’un projet commun qui fait de la future métropole "un outil de lutte contre toutes les inégalités". L’universitaire, par ailleurs directeur de Sciences Po Lyon, tête de liste de « La Gauche Unie » qui a "pris ses responsabilités une fois le rassemblement acté" détaille pour La Tribune ses grandes orientations économiques, non sans tirer un bilan sans concession des mandats précédents. Troisième volet de notre exploration des programmes économiques des candidats à la présidence de la Métropole de Lyon.

GREEN NEW DEAL

Jean Gadrey - Le Green New Deal en Europe : une appellation intéressante mais insuffisante 

Ce billet est la suite du précédent, consacré au Green New Deal (GND) en Amérique. Une variante faible de ce GND, juste un Green Deal sans référence au New Deal de Roosevelt (que les néolibéraux détestent), est présentée comme le grand projet européen de la nouvelle commission européenne et de sa présidente Ursula von der Leyen : un « pacte vert pour l’Europe » ou « European Green Deal » faisant partie, comme il se doit, d’une « New Growth Strategy » : une stratégie de croissance verte. Cette variante, qui n’est pas à la hauteur des enjeux, n’est pas la seule en Europe. Intéressons-nous à des groupes d’élus plus ambitieux.

LES VERTS ET LE PS

Fondation Jean Jaurès - Les Verts, la gauche et le Parti socialiste : entre convergences et malentendus

Alors qu’ils siégeaient jusqu’à présent dans la majorité municipale, les Verts parisiens nourrissent l’ambition pour les municipales de 2020 de ne plus être de simples supplétifs des socialistes, jusqu’à une prise de distance à l’égard d’Anne Hidalgo, décidée au niveau local mais encouragée au niveau national par Yannick Jadot, qui a surpris bien des observateurs. Pourtant, elle renvoie à des hésitations et à des questionnements solidement ancrés dans le mouvement écologiste depuis ses origines quant à son rapport à la gauche et au socialisme, décryptés ici par l’historien Sébastien Repaire.

RETRAITES

Jean-Marie Harribey - La retraite n'est pas une dette

Une rumeur circule : la retraite serait une « dette sociale ». Une rumeur ne repose en général sur aucun fait avéré et est une pure construction idéologique, au sens de fausse conscience. Celle-ci n’échappe pas à la règle. Et elle a son corollaire : cette prétendue dette sociale serait parallèle à la dette écologique. Ces deux assertions sont des non-sens. Malheureusement, elles circulent, jusque dans les cercles très critiques.

Les pensions de retraite respectent un contrat social  – un engagement politique – entre les générations. Mais elles ne sont pas un transfert dans le temps d’une dette. Elles sont toujours un prélèvement sur la valeur ajoutée par les travailleurs actifs, donc sur la production courante. Et elles ne peuvent être que cela, même dans le cas d’un système par capitalisation, via des canaux financiers non solidaires. Les pensions de retraite sont en tout temps une part du PIB et du PIN (et donc du revenu intérieur net). Parler alors de dette sociale est une transposition dans le champ des retraites d’un langage financier qui n’a rien à y faire, sauf à embrouiller la compréhension et y introduire une délégitimation pernicieuse à une époque où le mot d’ordre néolibéral est de diminuer toutes les dépenses publiques et sociales. Et la petite musique sur la dette publique tourne et agit comme une lobotomie.

PRESIDENTIALISATION

La vie des idées - La présidentialisation contre les partis, Frédéric Sawicki

Institué pour permettre à l’exécutif de faire taire les divisions partisanes, le régime de la Ve République semble avoir atteint son paroxysme avec l’élection de 2017. L’examen des transformations du champ politique suggère néanmoins qu’il ne faut pas enterrer trop tôt les partis politiques.

Que la place centrale prise par l’élection présidentielle au suffrage universel en France sous la Ve République ait transformé en profondeur les partis politiques est une idée déjà ancienne. Selon ses tenants, les partis se seraient mus en « machines présidentielles dont la fonction première serait d’être des tremplins pour une candidature présidentielle et subséquemment d’être une ressource organisationnelle pour le président ». La victoire d’Emmanuel Macron, homme sans passé partisan, porté par une organisation ad hoc créée quelques mois avant le scrutin, mais aussi la performance de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017, ont été considérés par certains comme un nouveau seuil franchi dans ce processus de présidentialisation, un point de bascule dans une nouvelle ère qui se caractériserait par l’avènement d’entreprises politiques personnelles vouées à se former ou à se défaire à la veille de chaque élection présidentielle

LA PARTICIPATION

France Culture - Municipales : l'important c'est de participer

De l'accumulation de listes dites participatives, au tirage au sort de certains candidats, en passant par les promesses de faire plus de place aux citoyens : l'effervescence démocratique qui règne autour des élections municipales semble témoigner d'une volonté populaire de reprendre le pouvoir.

L'échelon municipal est-il le plus pertinent aujourd'hui pour pratiquer la démocratie participative ? C'est en tout cas à l'échelle des communes que les initiatives en la matière se multiplient. En ce sens, entre l'accumulation des listes dites citoyennes, le tirage au sort d'une partie des candidats et la multiplication des promesses de mise en place de budget participatif, les élections municipales de 2020 témoignent d'une certaine effervescence démocratique. 

Dominé par le Massif des Trois Becs, cerné par les vignobles, les champs de lavande et les eaux de la Drôme, Saillans est un petit village tranquille. Mais en 2011, sa tranquillité a été rompue : le maire de l’époque a voulu installer un supermarché dans la commune. Une partie des habitants s’est rassemblée pour empêcher l’aboutissement du projet. "A la suite de cela, le projet a été abandonné, mais les élections municipales approchaient et _on s'est dit qu'on en avait un peu marre de voter une fois tous les six ans pour une personne qui, une fois élue, gérerait la commune un peu seule avec quelques adjoints_", se souvient Vincent Beillard, 47 ans, actuel maire de Saillans.

LA BANQUE

The Conversation - Le lobby bancaire a-t-il embobiné nos députés ? Conversation avec Jézabel Couppey-Soubeyran

Le 7 janvier dernier, les députés ont voté une proposition de résolution, visant selon son intitulé à « protéger la compétitivité du financement de l’économie dans le cadre de la transposition de l’accord du Comité de Bâle de 2017 ». Ce type de texte a une très faible portée juridique, mais cela en dit long sur le degré de capture intellectuelle de nos parlementaires et gouvernants, comme l’explique dans cette interview Jézabel Couppey-Soubeyran, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseillère éditoriale au Centre d’études prospectives et d’informations (CEPII).

LES LOYERS

Observatoire des inégalités - Comment la hausse des loyers enrichit les propriétaires

Analyses 21 février 2020

La hausse des loyers a produit un vaste transfert de richesses des ménages locataires vers les bailleurs privés, plus fortunés et souvent plus âgés. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

La hausse des loyers pèse lourdement sur le budget des ménages, en particulier les plus jeunes d’entre eux. Elle réduit leur pouvoir d’achat alors que les salaires n’augmentent guère. Ce phénomène est connu. L’argent des loyers n’est pas perdu pour tout le monde : c’est un revenu pour les propriétaires bailleurs [1]. Et celui-ci a nettement progressé au cours des dernières décennies. Entre 1984 et 2018, le montant des loyers perçus a été multiplié par 2,2 après inflation : rares sont ceux dont les revenus ont autant progressé. Les propriétaires bailleurs recevaient 23 milliards au milieu des années 1980, ils en tirent désormais plus de 50 milliards, selon le ministère du Logement. Cela signifie que les locataires du privé ont dépensé 27 milliards de plus pour se loger. Bien sûr, le nombre de logements et de propriétaires a augmenté. Exprimé par logement, le bénéfice est encore plus élevé. Entre 1984 et 2018, le résultat brut courant par logement (le profit une fois les charges [2] déduites) des bailleurs privés a été multiplié par trois, une fois l’inflation déduite. Une croissance quasiment ininterrompue sauf entre 2008 et 2015. Un logement rapportait en moyenne 1 100 euros par an en 1984 (exprimés en monnaie de 2015), il produit aujourd’hui un gain de 3 500 euros.

SANDERS

Le Vent se lève - Objection votre Excellence : Décryptage du portrait de Bernie Sanders sur France Inter

Tous les vendredis, Gérard Araud, ancien ambassadeur de France à Washington D.C. propose une chronique sur la primaire démocrate et l’élection présidentielle américaine sur France Inter. Après le portrait de Bloomberg la semaine dernière, cette semaine on décortique et complète son portrait de Bernie Sanders réalisé vendredi 28 janvier.

Sanders socialiste qui n’aurait jamais été démocrate ? Bernie surfeur sur la radicalisation de l’électorat ? L’establishment démocrate, des gens sincèrement préoccupés par une défaite de Sanders ? Bernie, trop de gauche pour les États-Unis et opposant rêvé pour Donald Trump ?

Quelle autre présentation peut-on proposer de l’actuel favori de la primaire démocrate ? Un podcast par Clément Pairot.

LES CANCERS

Observatoire des inégalités - Deux millions de salariés exposés à un produit cancérogène

Données 25 février 2020

10 % des salariés sont exposés à un produit cancérogène, soit 1,8 million de travailleurs. C’est le cas de 30 % des ouvriers qualifiés, de 2 % des cadres supérieurs et d’à peine 1 % des employés administratifs. Les salariés du secteur de la construction sont les plus concernés.

Un salarié sur dix est exposé à des produits chimiques cancérogènes à son travail, par exemple le benzène, la silice ou des fibres d’amiante, selon l’enquête 2017 du ministère du Travail [1]. Un tel environnement concerne au total 1,8 million de travailleurs. Les ouvriers qualifiés sont trois fois plus soumis à ces produits dangereux pour leur santé que l’ensemble des salariés. 30 % de ces ouvriers sont dans ce cas, seize fois plus que les cadres supérieurs (2 %). Ces substances sont connues pour provoquer des cancers, ou au moins pour augmenter leur incidence, si elles sont inhalées, ingérées ou si elles pénètrent dans la peau. Le secteur de la construction est le plus concerné : 31 % des salariés (en majorité des hommes) qui y travaillent sont exposés à des produits cancérogènes, contre 7 % de ceux qui sont employés dans le tertiaire, les moins touchés par ce risque sanitaire.

LES LYCEENS

Observatoire des inégalités - Orientation scolaire : « Les lycéens ont intégré leur position dans la hiérarchie ». Entretien avec Bernard Lahire

La confiance des lycéens dans leur choix d’orientation et leur réussite dans l’enseignement supérieur est le résultat d’un long processus, qui prend racine dès l’école primaire. Entretien avec Bernard Lahire, sociologue à l’École normale supérieure de Lyon. Extrait du quotidien Le Monde.

Entre 2014 et 2018, un collectif de 17 chercheurs piloté par Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon, a mené une enquête sur la reproduction des inégalités, en dressant le portrait de 35 enfants de cinq ans. Si Enfances de Classe (Seuil, 2019), un travail sociologique d’une ampleur inédite, éclaire les déterminants de la réussite scolaire, il permet aussi de comprendre les inégalités d’accès et de réussite dans l’enseignement supérieur, comme l’explique Bernard Lahire.

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