Aujourd’hui le Parlement européen a donné son feu vert au Brexit : le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Ce départ constitue une perte pour l’Union et nos pensées vont à nos collègues britanniques, notamment nos camarades et amis du Labour.
Une rupture c’est difficile tant, après 47 ans d’Union, nous avons créé des interactions. « Des millions de personnes ont construit leur vie au Royaume-Uni et à travers une Union européenne de la libre circulation ; ils doivent pouvoir continuer à vivre sereinement là où ils ont décidé de s’installer. Le Parlement européen a exigé des autorités britanniques des assurances sur la protection des droits des citoyens et nous y veillerons tout au long de la période de transition » déclare Sylvie Guillaume, présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique.
Désormais, une nouvelle phase de pourparlers s’ouvre pour négocier le cadre de la future relation. Sur ce point il faut être clair, si le Royaume-Uni souhaite commercer avec l’Union européenne, il devra respecter nos normes notamment sociales et environnementales. Nous veillerons à ce que l’accord final écarte le risque d’un dumping fiscal, social et réglementaire à nos portes.
Le Brexit est un événement majeur qui appelle une réflexion profonde sur la démocratie européenne et la manière dont nous devons aujourd’hui la refonder. L’Union européenne doit renouer avec sa vocation d’origine ; celle d’assurer la démocratie et le respect de nos valeurs fondamentales : la prospérité, la liberté et la paix par la solidarité. Elle doit également s’affirmer pour imposer des normes sociales et environnementales ambitieuses face à la Chine, la Russie ou les États-Unis, pour penser une véritable défense européenne ou pour être à la hauteur des grands enjeux transnationaux.
Nous sommes convaincus qu’une Europe refondée sera l’outil indispensable pour faire face ensemble aux défis et menaces du XXIème siècle. C’est à cette condition que nous regagnerons la confiance des citoyens européens.