AUSTRALIE
La journée de dimanche a offert un répit relatif, avec des températures moins élevées et des précipitations dans certaines zones des Etats de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud.
Les autorités australiennes évaluaient dimanche 5 janvier les « dégâts considérables » provoqués par les feux de forêt au lendemain d’une nouvelle journée particulièrement violente sur le front des incendies, marquée notamment par un 24e décès.
Des centaines de propriétés ont été détruites et un homme est mort alors qu’il essayait de sauver la maison d’un ami, samedi, au cours d’une des journées les pires depuis le début de la crise, en septembre
The Conversation - Incendies en Australie : l’Europe n’est pas à l’abri de catastrophes similaires
Pour la première fois, nous voyons se consumer depuis des mois la même région du globe. Les flammes consument le sud-est australien depuis octobre 2019, une catastrophe sans précédent qui pourrait bien frapper d'autres parties du monde.
Les forêts brûlent, il s'agit là d’un phénomène naturel et généralement positif. Les incendies existent depuis 400 millions d'années, tout comme les plantes. Et le cycle vital de nombreux végétaux et animaux dépend de ces feux. Ils deviennent toutefois problématiques lorsqu'ils surviennent en dehors du régime historique auquel les forêts se sont accoutumées.
France Info - Six chiffres qui montrent la gravité des incendies en Australie
L'état d'urgence a été déclaré dans le sud-est de l'Australie, où plusieurs brasiers menacent la population et les habitations.
L'Australie continue de brûler. Le Premier ministre Scott Morrison a fait appel, samedi 4 janvier, à 3 000 militaires réservistes pour lutter contre les feux de forêt, qui dévastent le pays depuis déjà quatre mois. "Cette décision permet d'avoir plus d'hommes sur le terrain, plus d'avions dans le ciel, plus de navires en mer", a déclaré le chef du gouvernement, critiqué pour sa gestion de la crise.
L'état d'urgence a été décrété dans le sud-est de l'île-continent, la région la plus peuplée. Alors que les conditions météorologiques menacent d'aggraver la situation, franceinfo revient sur cette saison catastrophique des incendies en Australie.
ADP
Daniel Schneidermann signe avec « Pouvoir dire stop » (septembre 2019, éditions Les Arènes) un plaidoyer en faveur du référendum autour de la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), un sujet brûlant pour le gouvernement pourtant peu relayé dans les médias. Le cap symbolique du million de signataires favorables au déclenchement d’un référendum d’initiative partagée ayant été franchi au début du mois de décembre 2019, ce fut l’occasion de revenir sur les enjeux de la campagne pour le référendum ADP à travers ce livre. Entretien réalisé par Eugène Favier-Baron et retranscrit par Dany Meyniel.
MARSEILLE
Libé - Marseille : le PS Benoît Payan renonce à la tête de liste
Critiqué par certains membres du Printemps marseillais, le mouvement local d'union des gauches, le socialiste a choisi de se retirer et de soutenir la candidature d'une ancienne de EE-LV.
Le socialiste Benoît Payan a fini par jeter l’éponge au profit de l’écologiste Michèle Rubirola. Après des semaines de polémiques au sujet de la candidature de Benoît Payan comme leader du Printemps marseillais, un mouvement d’union des gauches en vue des municipales, le socialiste a décidé de ne pas être un prétexte à la désunion. Sa possible candidature avait suscité l’opposition d’une partie des forces en présence au risque de faire exploser le projet d’union
ECOLOGISME
L’opposition des gilets jaunes à la hausse de la taxe carbone exprimait-elle une indifférence aux enjeux écologiques ? Comparant le mouvement aux marches pour le climat, deux sociologues identifient un discours écologique des classes populaires, entre conviction pratique et contraintes sociales.
À l’automne 2018 débute une période de forte contestation politique au cours de laquelle deux mouvements, surprenants par leur forme, leur durée et leurs modes d’action, ont ébranlé le paysage politique. Le mouvement pour le climat, d’un côté, émerge à la suite d’un été marqué par l’importante médiatisation des conclusions du GIEC, puis par la démission de Nicolas Hulot. En réaction à l’inaction gouvernementale, de grandes manifestations mobilisent plusieurs dizaines de milliers de personnes dans plusieurs villes de France. Si des manifestations pour le climat avaient déjà été organisées en marge de la COP21 en 2015, elles ne sont toutefois pas comparables avec la récurrence des mobilisations mensuelles du début d’année, rejointes par une partie de la jeunesse à l’occasion de « grèves pour le climat », qui ont notamment rassemblé, le 15 mars 2019, plusieurs dizaines de milliers de jeunes manifestants.
MACRON
À propos de : Alain Lefebvre, Macron le suédois, Puf
La référence au « modèle nordique » est une constante de la politique français particulièrement remise au goût du jour par Emmanuel Macron avec la réforme des retraites. Mais la comparaison des systèmes sociaux montre de profondes différences entre la France et la Suède.
En 2018, Alain Lefebvre publiait un livre au titre pour le moins surprenant : « Macron le Suédois ». L’auteur y soumettait de supposées inspirations nordiques du nouveau président (en réalité, plus souvent celles de certains de ses conseillers économiques attitrés) au test d’une analyse comparée avec certaines politiques menées en Scandinavie ces dernières décennies. Les ambitions de Macron dans les domaines de l’emploi, de la formation, des transports ou des retraites, par exemple, peuvent-elles être considérées utilement à l’aune des réformes entreprises en Suède ou au Danemark ? Ce benchmarking nordique est-il fondé, bien informé et susceptible d’apporter des réponses aux dilemmes du réformisme macronien, au confluent de la droite et de la gauche ? Alain Lefebvre, formé à l’ENA et longtemps conseiller social pour la diplomatie française en Europe du Nord, a une bonne expérience de ces pays. Il avait déjà publié un ouvrage en collaboration avec la sociologue Dominique Méda en 2006, dans un genre similaire, et qui s’intitulait « Faut-il brûler le modèle social français ? » (Seuil). La réflexion y croisait déjà les problématiques du marché du travail en France et en Scandinavie afin de voir ce qui pouvait être adapté, en particulier sur le marché de l’emploi et du point de vue de l’égalité de genre.
INEGALITES
Observatoire des inégalités - Salaire minimum et salaire moyen : un écart stable depuis 35 ans
Analyses 1er janvier 2020
Un salarié en temps plein touche en moyenne 3,6 fois plus qu’en 1950, une fois la hausse des prix prise en compte. Depuis 35 ans, le salaire minimum est resté à peu près équivalent à la moitié du salaire moyen à temps plein. L’analyse de Louis Maurin.
Au cours des 65 dernières années, le salaire moyen pour un temps complet a été multiplié par 3,6 si l’on déduit l’inflation, selon les données de l’Insee. Dit autrement, le « pouvoir d’achat » du salaire moyen a plus que triplé. Le débat public se concentre souvent sur des durées très courtes et des évolutions minimes. Pourtant, prendre du recul permet de mieux comprendre les évolutions de fond.
La variation du salaire moyen sur une longue période est saisissante. L’œil qui parcourt les données de notre premier graphique perçoit une rupture dans les années 1970. Pendant une période de 25 ans (entre les années 1950 et le milieu des années 1970), le salaire moyen a été multiplié par trois. C’est l’euphorie de la période de croissance dite des « Trente Glorieuses » : on reconstruit la France et on entre dans la société de consommation, avec comme symboles la démocratisation de biens comme la voiture, la télé ou encore le frigo. Tout change ensuite. Au cours des 40 années suivantes, depuis 1975, le salaire moyen n’a connu qu’une lente évolution (il a été multiplié par 1,3).
AGRICULTURE
Le Vent se lève - Relocaliser l’agriculture est une priorité
Le 28 novembre dernier, l’INRA organisait un grand colloque consacré à la reterritorialisation de l’alimentation, une question lancinante à l’heure où les intermédiaires se multiplient entre la production, la transformation et la commercialisation. Selon le rapport d’information sur les circuits courts et la relocalisation des filières agricoles et industrielles[1], un produit parcourt en moyenne 3000 km avant d’arriver dans notre assiette, soit 25 % de plus qu’en 1980. Les petites exploitations qui tentent de s’imposer sur le marché local peinent à faire face à la concurrence des produits importés à bas coût, et le métier d’agriculteur est de plus en plus compliqué. Actuellement, un agriculteur se suicide tous les deux jours selon les données de l’Observatoire national de santé. Le coût environnemental et social de ce modèle impose une transformation des pratiques, par un regain par les territoires de leur capacité de production locale organisée autour de filières intégrant enjeux sociaux et environnementaux. Mais face à la mondialisation des échanges et à l’urbanisation croissante, comment encourager le développement de circuits courts de proximité ?
MONTREAL
Métropolitiques - Les ruelles de Montréal, un laboratoire de la vie démocratique
Il existe à Montréal un élément urbain tout à fait spécifique, voire emblématique : la ruelle. Se faufilant derrière les maisons mitoyennes dont elles longent les cours arrière, elles sont depuis une dizaine d’années débarrassées, reconstruites, embellies, végétalisées par les habitants des quartiers qu’elles traversent [1]. Dire qu’elles sont « appropriées » serait inexact : les riverains les qualifient plutôt de bien commun et de lieu de formation d’une communauté, celle de voisins et celle de citoyens.
INDE
France TV Info - Inde : une femme au secours de la forêt de Chakulia
Son visage va marquer l'année 2020 : on l'appelle Lady Tarzan. Pour Jamuna Tudu, chaque arbre sauvé est une victoire. Tous les jours, cette Indienne, qui a levé une armée de bénévoles, se bat pour préserver sa forêt.
C'est l'histoire d'une guerrière qui consacre sa vie à la paix de la forêt depuis qu'elle a 18 ans. Voilà d'où lui vient son surnom : Lady Tarzan. Régulièrement, Jamuna Tudu réunit une dizaine de femmes de son village, en Inde. Plusieurs fois par semaine, elles organisent des patrouilles dans la forêt. Armées, elles doivent se protéger, car elles traquent des pilleurs organisés qui déboisent en toute illégalité.